L'armée française a tué une quinzaine de djihadistes le week-end dernier dans la région malienne de Boulikessi, près de la frontière avec le Burkina Faso, où agit le groupe GSIM affilié à Al Qaïda, a annoncé vendredi l'état-major.
«Le 9 janvier, en identifiant un groupe armé terroriste à moto, les militaires français ont pu guider un aéronef et réaliser une frappe. Le lendemain, dans le même secteur (...), le groupe commando a décelé un autre groupe armé terroriste», a expliqué le porte-parole de l'état-major, le colonel Frédéric Barbry, lors d'un point-presse.
«Appuyés par des hélicoptères de reconnaissance et d'attaque, les militaires ont pu remporter ce combat et procéder au ratissage de la zone».
Les opérations ont permis de neutraliser une quinzaine de djihadistes, d'en interpeller quatre et de saisir armement, motos et diverses autres ressources dans un secteur réputé être «une zone de prédation» du Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM), alliance djihadiste sahélienne affiliée à Al-Qaïda, a-t-il encore précisé.
Par ailleurs, l'officier a fait état de la saisie «de très nombreux matériels entrant dans la confection et la pose d'engins explosifs improvisés (IED)» ces dernières semaines au Mali. Entre fin décembre et début janvier, cinq militaires de la force antidjihadiste Barkhane ont été tués au Mali dans l'explosion d'un IED au passage de leur véhicule blindé léger, et six autres blessés par une voiture piégée conduite par un kamikaze.
Au total, sur les 50 militaires français morts au combat depuis 2013 dans la région, 23 ont été tués par des IED ou des véhicules piégés, selon l'état-major français.
En 2020, la France a engagé 600 soldats supplémentaires au Sahel, portant ses effectifs à environ 5100. Elle examine actuellement l'évolution de cet engagement.
Par Le Figaro avec AFP