En parlant de la mise en accusation prochaine de Mohamed ould Abdel Aziz, ancien président de la République (2008/2019), à l’occasion d’un discours devant l’assemblée nationale fin janvier, pour faire le bilan de l’action du gouvernement en 2020 et décliner les perspectives 2021, le premier Ministre, Mohamed ould Bilal, ''a violé le principe constitutionnel de la présomption d’innocence'', affirme le collectif de défense de l’ex-chef de l’Etat, dans une déclaration rendue publique ce week-end.
Cette sortie est également « une immixtion du pouvoir exécutif dans le fonctionnement de la justice », selon eux.
Le collectif des avocats de la défense de MOAZ rappelle les termes de la constitution suivant lesquels « toute personne est présumée innocente jusqu'à l’établissement de sa culpabilité par une juridiction régulièrement constituée, nul peut –être poursuivi, arrêté, détenu ou puni, que dans les cas déterminés par la loi, et selon les formes qu’elle prescrit.
L’honneur et la vie privée du citoyen, l’inviolabilité de la personne humaine, de son domicile et de sa correspondance sont garantis par l’Etat. Toute forme de violence morale ou physique est proscrite ».
Force est de constater qu'en pratique, nous sommes à des années lumière des dispositions de la constitution, depuis plusieurs dizaines d’années.