La wilaya du Trarza renferme de vastes terres agricoles, sises dans la vallée du fleuve Sénégal, avec des superficies arables atteignant 80 000 hectares, dont 50 000 hectares ont été aménagés.
La campagne agricole estivale de culture du riz au niveau de la wilaya se poursuit quant à elle dans des conditions satisfaisantes.
Les superficies maraichères cultivées dans le Trarza ont atteint pour la première fois dans l’histoire du pays, pendant l’actuelle la campagne hivernale, 5.000 hectares. Un record réalisé grâce à la conjugaison d’un ensemble de facteurs, au premier rang desquels la récente décision de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, de rééchelonner les dettes des coopératives agricoles, d’exonérer les équipements et intrants agricoles des taxes douanières, et de réhabiliter la SONADER.
La production maraichère est devenue aujourd’hui un élément majeur pour assurer la sécurité alimentaire des citoyens, en raison de la priorité accordée par le Département à la fourniture du matétiel, afin de combler le déficit de la production nationale par rapport aux besoins alimentaires, a déclaré à l’AMI, le délégué régional de l’agriculture au niveau de la wilaya du Trarza M. Cheikh Ahmed Tlamid.
L’actuelle campagne agricole hivernale a été caractérisée par le déploiement par l’Etat de grands efforts ayant porté principalement sur l’élaboration d’ une stratégie générale qui aura un impact majeur sur l’agriculture et son développement, notamment à travers la disponibilité des intrants et des équipements agricoles afin de faciliter l’accès des fournisseurs à cette production, dont les droits de douane ont été révisés à la baisse de 35% à 3%, a-t-il ajouté.
D’autres mesures ont été prises dans ce cadre dont la protection de la production nationale, sans volonté de nuire au produit étranger, a-t-il assuré.
Il a mis également en exergue, la détermination de l’État mauritanien à œuvrer afin d’éviter sa dépendance des importations extérieures, en fournissant aux agriculteurs des quantités suffisantes d’engrais, de semences améliorées et hybrides et de grandes quantités de pesticides pour protéger les produits nationaux, en plus de la mobilisation d’un groupe de vulgarisateurs agricoles qui supervisent les techniques agricoles permettant une bonne production.
Tous les indicateurs confirment que cette campagne sera très bonne en termes de production abondante dans son ensemble, ce qui permettra de compter sur la production nationale des légumes à haute consommation pendant le mois béni du Ramadan, a-t-il dit, soulignant l’existence de deux types de maraîchers :
– Des investisseurs privés qui ont les moyens de cultiver de grandes superficies pour atteindre une plus grande productivité.
– L’agriculture familiale représentée par les coopératives agricoles, l’agriculture villageoise, mais aussi les investisseurs privés, ciblant une frange vulnérable afin de sécuriser sa vie en s’appuyant sur sa production.
L’Etat a apporté aux maraîchers lors de cette campagne un appui important qui leur permettra, Inchaallah, d’atteindre l’autosuffisance en légumes, dans un avenir proche si le soutien se poursuit et se diversifie, a affirmé pour sa part, le président de la Fédération des producteurs de légumes au niveau de la wilaya du Trarza, M. Mohamed Ould Mourou.
Il a appelé aussi à la fourniture d’entrepôts frigorifiques et à l’augmentation du soutien aux agriculteurs et aux maraichers professionnels, ainsi qu’à fournir du matériel agricole, notamment pour les coopératives villageoises fragiles.
Le gestionnaire de la société des entrepôts agricoles M. Mohamed Lemine Ould Nah, a remercié quant à lui, les autorités administratives au niveau de la wilaya du Trarza pour la coopération constructive et les efforts déployés pour surmonter tous les obstacles posés.
La société cultive actuellement 66 hectares entre les Moughataas de Rosso et Tékane avec des échantillons de pommes de terre, d’oignons et de pastèques et espère réaliser une production de 45 tonnes par hectare, a-t-il ajouté, disant que la récolte commencera à la fin de ce mois, Inchaallah, appelant à désenclaver leurs périmètres afin de pouvoir augmenter et diversifier quantitativement et qualitativement leur production en légumes.
L’orientation générale de la société est d’investir uniquement dans le domaine agricole pour aider les citoyens, comme en témoigne le prix de 200 ouguiyas anciennes le kilogramme de pomme de terre et d’oignons, fixé au niveau des villes de Rosso et Nouakchott, au cours du Ramadan passé, et qui se poursuivra Inchallah au cours du prochain mois de Ramadan, a-t-il rassuré.
« Les légumes sont disponibles en grande quantité et on s’attend à une augmentation significative de leur production au cours des trois prochains mois », a indiqué quant à elle, Aminata Sar, une femme active dans la vente de légumes sur le marché de la ville de Rosso, qualifiant l’absence d’infrastructures frigorifiques de l’un des problèmes les plus importants posés aux marchés de légumes au niveau de la wilaya.