Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, a supervisé, samedi soir, au palais des congrès de Nouakchott, le lancement des travaux des journées nationales de concertation sur la préparation participative des Élections présidentielles et la promotion de la gouvernance politique.
L’objectif de la rencontre est de pouvoir approfondir la réflexion collective, afin d’arriver à déterminer les contours de la réforme politique à même de réactiver les institutions politiques nationales et les rendre compatibles avec nos réalités tout en tenant compte des exigences d’une pratique démocratique efficace.
Le programme de ces journées, comprend plusieurs séances de concertation avec les partis politiques existants, les partis politiques en attente de reconnaissance, les syndicats et la société civile.
Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, a déclaré que la rencontre d’aujourd’hui s’inspire de la vision de Son Excellence le Président de la République, qui s’était engagé, dit-il, dans son projet de société, à créer les conditions propices à l’instauration d’un climat politique apaisé, en vue de permettre le rapprochement des points de vue des acteurs politiques, sur les grands enjeux nationaux, de manière à renforcer la cohésion sociale autour d’un consensus national, et à consacrer les valeurs du pluralisme démocratique.
« Cette approche tire sa force de la ferme conviction de Son Excellence le Président de la République, que la Mauritanie a besoin de toutes ses forces vives, et subséquemment de son engagement à ne ménager aucun effort pour que la concertation devienne une pratique ancrée de façon permanente dans nos mœurs politiques », a-t- il ajouté.
Il a rappelé que sur les instructions de Son Excellence le Président de la République, en vue de la préparation participative et consensuelle des élections passées, des concertations politiques globales, entre le Gouvernement et les partis de la majorité et de l’opposition, ont été menées pour assurer des élections législatives, régionales et municipales, inclusives, transparentes et des projets de société.
S’agissant de la réforme escomptée, le ministre a précisé que l’une de ses caractéristiques est que les partis devront constituer un cadre d’unification des efforts et de représentation de toutes les composantes du spectre national, loin de toute autre considération étroite ou sectaire, et offrir des alternatives crédibles à ceux qui souhaitent y militer, tout en respectant les orientations et les textes organisationnels des partis.
Par ailleurs, M. Ould Mohamed Lemine a fait remarquer qu’il existe actuellement 20 partis politiques reconnus et 98 dossiers de demandes de reconnaissance déposés auprès des services compétents, soulignant que l’objectif n’est pas de restreindre le champ de l’action politique, ni d’empêcher ceux qui cherchent à obtenir des autorisations de partis, et encore moins de confisquer les libertés.
Dans ce cadre il a évoqué les répercussions procédurales et organisationnelles liées à l’inflation du nombre de partis, du gaspillage qui en résulte, s’agissant des efforts des acteurs politiques et des services publics, pour soutenir et encadrer les partis. A cela s’ajoute la complexité des processus électoraux.
Au terme de son discours, il a invité les participants à engager des discussions sérieuses et approfondies sur tous les aspects de la gouvernance politique du pays, afin d’aboutir à des recommandations réalistes et réalisables.
L’ouverture des journées de consultation s’est déroulée en présence des ministres de la Justice, de la Santé, des Finances et de l’Environnement, du Commissaire aux Droits de l’Homme, du président de la HAPA, du secrétaire général du ministère de l’Intérieur, des trois walis de Nouakchott, de la vice-présidente de la région de Nouakchott, du Hakem de Tevragh-Zeina, du maire de sa commune, ainsi que des différents acteurs politiques et de la société civile.