Au Sénégal, tout bouge depuis l’affaire de viol dont est accusé Ousmane Sonko : la rue, mais aussi leaders et relais d’opinion, alliances et amitiés politiques. L’acteur principal de ce paysage politico médiatique, sur lequel se braquent les projecteurs, commence manifestement à en payer le prix cher.
Le grand opposant radical, et leader du parti le PASTEF, ne semble finalement pas réussir sa manœuvre qui consiste à instrumentaliser la rue, quitte à engendrer beaucoup de violence et d'anarchie aux conséquences dramatiques : une dizaine de morts, beaucoup de blessés, des pillages et dégâts matériels énormes...
Dans son propre camp, plusieurs voix se détournent de cette voie extrémiste et la dénoncent . Et non des moindres parfois. Un professeur d’université, Amadou Baidy Fall, claque ainsi, dans des mots très durs, la porte du PASTEF.
Dans sa lettre de démission, il lance un appel à ces concitoyens. On y comprend qu'Ousmane Sonko n'est qu'un manipulateur :
« Réveillez-vous mes chers compatriotes, on vous manipule à tout bout de champ !(…)
A travers cette affaire, je me suis rendu compte et définitivement que Ousmane Sonko n’est pas un homme d’Etat et qu’il est loin de tout ce qu’il prône. »
Puis, il annonce sa décision de rupture définitive avec Ousmane Sonko, avant de conclure par une mise en garde pleine de colère, qu'il l'adresse aux Sénégalais :
« Me concernant, je prends la décision de me réveiller et de me détourner de cet homme que je juge dangereux pour notre pays et son avenir.
Vous pouvez, vous, continuer à fermer les yeux et à attendre que le bon Dieu vous réveille. »
El Boukhary Mohamed Mouemel
