Zouerate est un nom qui se confond, en Mauritanie et ailleurs, avec celui de la SNIM (Société nationale, industrielle et minière), poumon économique du pays depuis son indépendance avec l’exploitation de la mine de fer de la Kédia Djil et d’autres gisements découverts plus tard.
Longtemps considérée comme une cité ouvrière, sans doute à cause de son enclavement, Zouerate s’est subitement ouverte au reste de la Mauritanie grâce à la route bitumée qui la relie désormais au reste du pays. Et cela n’est pas sans conséquences. La population augmente, à l’image de celle de Nouadhibou ; les activités se diversifient et les besoins en infrastructures de santé, d’éducation, d’approvisionnement en eau et en électricité suivent. Des problèmes restés longtemps insolubles à cause de la rareté de l’eau et l’électricité, appartenant à la SNIM, est d’abord destinée à l’exploitation pour pouvoir produire, bon an mal an, 12.000.000 T de minerai de fer qu’achemine par la suite le train le plus long du monde vers le port minéralier de Nouadhibou, à quelque 600 KM vers l’ouest, sur la côte atlantique.
Au niveau éducatif, Zouerate est doté d’un lycée, de 3 collèges, deux centres de formation technique (l’un pour la Snim et l’autre pour l’Etat dénommé « collège technique », plusieurs écoles privées dont le Petit centre installé à l’ancienne école française. Mais l’offre scolaire reste encore insuffisante pour une population estimée à plus de 50 000 habitants et qui est appelé à se développer avec la migration qui s’effectue des autres wilayas du pays. Il y a surtout que le besoin de perfectionnement des travailleurs de la SNIM mais aussi celui des élèves, offre de belles opportunités pour les langues étrangères à la tête desquelles le français qui jouit d’un statut privilégié dans l’administration et dans le système éducatif mauritanien.
Sid Mhamed Ould Mhaymed