
Un atelier sur l’économie bleue et la préparation de la deuxième phase du projet “Waca-Mauritanie”, organisé par le ministère de l’Environnement et du développement durable en collaboration avec la Banque mondiale à travers le Programme régional d’investissement pour les zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA), a démarré mercredi à Nouakchott.
L’atelier, qui a été inauguré par Mme Massouda Mint Baham Ould Mohamed Laghdhaf, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, et M. El Fadhil Ould Sidaty Ould Ahmed Louly, Ministre de la Pêche, des Infrastructures Maritimes et Portuaires, vise à partager les résultats de l’étude préliminaire sur l’économie bleue en Mauritanie, préparée avec l’appui d’experts internationaux, et à discuter de la vision nationale pour une économie bleue adaptée aux réalités mauritaniennes et à jeter les bases de l’avenir du WACA en identifiant les grandes orientations et les priorités d’action.
Dans un discours prononcé à cette occasion, la ministre de l’Environnement et du Développement durable a expliqué que cet atelier vient capitaliser les acquis de WACA ResIP tout en se tournant résolument vers l’avenir.
Elle a indiqué que la Mauritanie, avec son long littoral et ses ressources marines incalculables, mérite une attention particulière en matière de développement durable, d’où la nécessité d’intégrer pleinement la dimension de l’économie bleue dans nos réflexions et nos actions.
Les possibilités d’un avenir meilleur résident dans la mise en œuvre de pratiques de gestion durable et dans l’engagement des communautés locales, qui peuvent renforcer l’économie bleue, ainsi que dans le développement de partenariats internationaux et le financement de projets, a-t-elle déclaré.
Elle a souligné la nécessité d’une coopération entre les acteurs des secteurs public et privé et la société civile pour atteindre les objectifs souhaités, appelant à ce que le projet à venir soit une entreprise participative capable de construire un avenir dans lequel le développement économique et la préservation de l’environnement vont de pair.
Elle a souligné que la phase actuelle du projet Waca, qui devrait s’achever en décembre 2025, compte de nombreuses réalisations à son actif : fermeture des brèches les plus dangereuses dans la barre de sable de la plage, soutien aux organisations communautaires, renforcement des capacités techniques et restauration de la végétation de la plage.
Elle a ajouté que l’économie bleue n’est pas seulement une opportunité économique mais aussi un héritage qui sera transmis aux générations futures.
La ministre a passé en revue les principaux défis auxquels le secteur est confronté, tels que la surpêche et la pollution marine, qui constituent une menace majeure pour les écosystèmes marins et la durabilité de l’économie bleue, ainsi que l’impact du changement climatique sur les ressources marines et les communautés côtières.
Elle a exhorté les participants à partager leurs idées, expériences et suggestions qui alimenteront la réflexion collective et guideront les interventions futures afin de s’assurer que le projet est à la hauteur des défis qui doivent être relevés.
Le coordinateur national du projet WACA-Mauritanie, M. Mohamed Lemine Ould Baba, a déclaré que le programme régional d’investissement dans les zones côtières d’Afrique de l’Ouest (WACA), lancé en 2018, a permis de réaliser des avancées dans la résilience de nos zones côtières en restaurant les écosystèmes côtiers, en comblant les lacunes, en stabilisant les dunes des plages, en protégeant la lagune de la Baie de l’étoile, en reboisant les mangroves de la réserve de Diawling, en soutenant les communautés vulnérables pour améliorer leurs moyens de subsistance, et en activant les outils de gouvernance côtière à travers le Plan directeur des plages et l’Observatoire national de l’environnement et du littoral.
Il a indiqué que la montée du niveau des océans, la pression croissante sur les ressources marines et les grands défis du changement climatique ont motivé le lancement du projet Waca+, objet de cet atelier, une nouvelle phase d’engagement pour étendre le travail vers l’économie bleue et renforcer la résilience de nos zones côtières et marines locales.
Il a indiqué que la mise en synergie des efforts, la multiplication des énergies et la création d’une vision d’avenir sont autant d’éléments qui permettront à cette alliance décennale de protéger Nouakchott de l’inondation, de préserver les écosystèmes, de développer une économie marine durable, de créer des opportunités d’emploi et de préserver le patrimoine pour les générations futures.
Le Programme régional d’investissement et d’aménagement côtier pour l’Afrique de l’Ouest a été lancé par la Banque mondiale en 2018 pour aider les pays concernés à mieux gérer leurs espaces côtiers.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier a vu la participation de plusieurs chercheurs universitaires, de l’environnement et du développement durable, de la pêche, des infrastructures portuaires et maritimes et de nombreuses autres personnalités.