''Pourquoi nos routes se dégradent elles si rapidement'', se demande Bâ Youssouf, un ingénieur en génie civil

mar, 20/04/2021 - 10:45

Un ancien président d’un Etat  voisin avait demandé à ses responsables des infrastructures routières de ne construire désormais que des  routes pour une durée d’un siècle. En plein conseil des ministres, il poussait un coup de gueule devant une dégradation poussée de certains axes routiers de son pays, construits seulement depuis quelques années.

En Mauritanie, l’état de dégradation des routes est connu de tous, des conducteurs mais aussi des piétons, surtout ces dernières années. Face à cette situation, le président Mohamed Cheikh El Ghazwani doit faire sienne cette instruction pour ne pas dire cette injonction, les routes bitumées coûtent très cher,  pense Youssouf Ismail  Bâ, ingénieur  de génie civil. Et pour cause, nos routes se dégradent rapidement, la qualité du bitume laisse à désirer . Quelqu’un a dit que notre bitume est soluble dans l’eau, il n’a pas totalement pas tort. On peut en citer celle entre Aleg et Boutilimit dont le coup d'envoi de la réhabilitation a été donné le 9 décembre 2019. Depuis lors, on attend toujours le démarrage effectif des travaux, avec une cohorte de morts et de blessés. Les mécaniques et les passagers en pâtissent tous les jours. L’ingénieur rappelle le temps vachement long que la réfection du tronçon Nouakchott-Rosso, une de nos premières routes  nationales, a pris.

Plus près de nous, nombre des routes de Nouakchott sont très dégradées ;  y circuler appelle à une grosse