Ministre des Mines et de l’Industrie : l’activité industrielle est un levier du développement économique mais doit être exercée de manière organisée

mer, 28/05/2025 - 22:57

Des membres du Gouvernement, ont commenté, mercredi soir, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit des ministres de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du Gouvernement, M. Houssein Ould Meddou, des Mines et de l’Industrie, M. Thiam Tidjani.

Intervenant le premier, le porte-parole du Gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et approuvé plusieurs projets de lois, de décrets et des communications dont ceux relatifs à l’autorisation de la ratification de l’accord de financement signé entre la Mauritanie et l’Association internationale de Développement (IDA) destiné au financement du projet SWEDD+ ; et à l’organisation de l’activité industrielle en Mauritanie. Il a ensuite invité son homologue ministre à apporter davantage de précisions.

A son tour, le ministre en charge de l’Industrie est revenu sur les grandes lignes du projet de loi régissant l’activité industrielle en Mauritanie. Il a estimé que l’Industrie est un levier économique essentiel dans la mise en œuvre du programme présidentiel, faisant du développement du secteur industriel un de ses axes fondamentaux. Ce secteur, indique-t-il, peut permettre de booster l’économie nationale, de contribuer à la réduction du chômage et d’améliorer la productivité ainsi que la qualité de main d’œuvre.

D’après le ministre, ce projet de loi s’inscrit dans une vision globale portée par le Gouvernement, en faveur d’une politique industrielle intégrée et cohérente. Il ambitionne de valoriser les ressources nationales, qu’elles soient minières, agricoles, halieutiques ou issues de l’élevage et de tirer parti des opportunités offertes par les énergies propres, notamment l’hydrogène vert.

En ce qui concerne le texte, il s’articule autour de six axes visant à organiser et encadrer l’activité industrielle, en définissant les conditions d’accès au secteur, le contrôle et l’organisation, ainsi que la promotion du développement industriel. Le premier concerne l’organisation et la régulation de l’activité industrielle, le second porte sur la promotion d’un développement industriel durable, inclusif et compétitif, le troisième vise à renforcer la sécurité, la propreté, la qualité et le suivi des produits industriels, le quatrième se concentre sur l’encouragement des investissements industriels, le cinquième concerne la protection des droits liés propriété industrielle et la régulation de la technologie, et le sixième concerne le développement des sanctions et des infractions pour garantir le respect de la loi.

Le ministre a ajouté que le projet vise à renforcer l’activité industrielle, tout en préservant l’environnement et la santé des populations. Ainsi, la loi qui comble un vide juridique, oblige les tenants d’installations industrielles à respecter les normes de sécurité. Les pouvoirs que confère ce texte aux autorités leur permettra de mener des inspections, de faciliter les procédures d’octroi et de retrait des licences, ainsi que la création et/ou l’aménagement de zones industrielles.

Il a par ailleurs relevé que les sanctions prévues, à l’encontre de ceux qui ne respectent pas la loi, seront appliquées. Ceci, a-t-il dit, est valable notamment pour les acteurs opérant dans le secteur industriel, sans détenir les autorisations nécessaires. Le ministre a souligné que les demandeurs de licences doivent prouver leur capacité (moyens) à mener réellement l’activité industrielle sur le terrain, dans le respect des normes de sécurité et de qualité des produits.

Le ministre a rappelé que l’État a mis beaucoup de moyens, dans la zone de Chami pour organiser cette activité. Des missions ont été dépêchées pour connaitre la réalité du terrain, afin d’appliquer au mieux les lois et règlements. Et cela, en toute transparence, a précisé le ministre.

De son côté, le porte-parole du Gouvernement a déclaré que le programme d’urgence déployé par l’État est le plus grand programme de l’histoire du pays avec une enveloppe avoisinant les 400 milliards d’ouguiyas. Selon lui, toutes les communes du pays seront bénéficiaires, à des degrés variables, notant que ces chantiers ne se substituent pas aux programmes structurants planifiés par les différents ministères.

Le porte-parole a réaffirmé la dimension coconstruction de ce programme d’urgence englobant l’intérieur du pays, Nouakchott et bientôt Nouadhibou. L’approche participative, fondée sur les besoins des populations, permettra de ressortir les priorités et les traiter d’urgence, a souligné le porte-parole et qu’il a consulté celles-ci après avoir identifié ces besoins.

Interpellé sur l’audience accordé par le Président de la République, SEM Mohamed Ould Cheikh Ould El Ghazouani à une délégation de Reporters Sans Frontières, le porte-parole du gouvernement a relevé qu’il s’agit de la 3e visite de l’organisation en Mauritanie, ce qui témoigne des progrès qu’a connus le pays en matière de liberté de la presse. Il a souligné que RSF a félicité la Mauritanie, pour le rang qu’elle occupe dans son classement mondial. Toujours à ce propos, le porte-parole du Gouvernement a déclaré que le Président de la République a réitéré sa volonté de développer le secteur des médias et le renforcement des libertés.

Concernant les résultats des travaux de la commission mixte mauritano-égyptienne qui se tient en ce moment à Nouakchott, le porte-parole a annoncé que le gouvernement œuvre pour le rapatriement de la bibliothèque de l’érudit Mohamed Mahmoud Ould Tlemid.