« Nous devons combattre les faux diplômes pour pouvoir accompagner l’exécution des programmes et dynamiser le travail administratif dans les établissements publics».
C’est ce qu’a déclaré, lundi, le ministre de la Fonction publique et du Travail, M. Camara Saloum Mohamed, devant les députés en réponse à une question orale du député Dane Ould Ahmed Ethmane sur le phénomène de prolifération de diplômes falsifiés.
Les réponses du ministre sont intervenues, lors d’une plénière, sous la présidence de M. Cheikh Ould Baya, président de l’Assemblée nationale.
Le député a souligné que des détenteurs de ces diplômes occupent des postes de haut niveau et interrogé le ministre sur les mesures prises pour corriger cette situation.
Dans ses réponses, le ministre a souligné la gravité du phénomène et expliqué que les faux médicaments détruisent la santé, la fausse monnaie détruit l’économie et les faux diplômes détruisent les compétences.
Il a ajouté: la Fonction publique vérifie et authentifie les diplômes délivrés à l’étranger; nous avons une section diplômes de l’étranger qui procède à la vérification et à l’authentification. Il y a aussi diplômes délivrés en Mauritanie qui demandent une accréditation; nous demandons aux universités mauritaniennes publiques ou privées que les diplômes qu’elles délivrent soient accrédités.
Le ministre a déclaré, également, que l’accès à toutes les fonctions publiques se fait par concours et que tous les concours se font en fonction de diplômes et de titres requis.
«A la Fonction publique, nous avons deux procédures essentielles. La première que vous connaissez tous c’est la commission nationale des concours. Dans le cadre du programme du Président de la République qui veut une administration et une fonction publique compétentes, la commission nationale a été renforcée il y a un an. Depuis que je suis là, sur à peu près de 5000 recrutements, tout a été fait dans la clarté la plus totale parce que la commission nationale a désormais les moyens d’exécuter sa politique. C’est un point essentiel. Cette commission dispose désormais des moyens financiers et des ressources humaines nécessaires. Je tiens à vous dire que pour la première fois, le commissaire du gouvernement membre de cette commission et un cadre du département et c’est le conseiller chargé de la fonction publique ; avant on mettait, je suis désolé de le dire, n’importe qui comme commissaire au gouvernement dans cette commission alors qu’il fallait mettre quelqu’un de compétent qui connait les textes, ce que nous avons aujourd’hui».
Le ministre a annoncé également l’existence d’une commission de vérification des diplômes.