
Le ministère de l’élevage, M. Mokhtar Gaguih a lancé mardi à Nouakchott la première phase du projet de développement intégré de l’élevage dans les wilayas d’Aoukar.
Le projet, financé par la banque africaine de développement (BAD) pour un montant de 28 millions de dollars américains, vise à développer les infrastructures de base dans les domaines pastoral, social et éducatif et à valoriser les ressources animales en vue de contribuer à la sécurité alimentaire en Mauritanie.
Dans le discours qu’il a prononcé, au cours de la cérémonie, le ministre a déclaré que l’élevage en Mauritanie est confronté à des défis structurels multiples et croissants qui peuvent avoir des répercussions négatives sur le secteur. Il a cité parmi les défis auxquels fait face l’élevage, le changement climatique, le déclin des zones pastorales et la faiblesse des infrastructures de soutien au pastoralisme, tels que les points d’eau, l’amélioration des pâturages et la difficulté du pastoralisme transfrontalier.
M. Mokhtar Ould Gaguih a précisé que face à ces défis, l’approche Awkar constitue une réponse pratique basée sur un certain nombre de solutions, telles que le renforcement des infrastructures pastorales par la création de points d’eau, la construction de petits barrages, la définition de voies de régénération et leur connexion aux marchés et aux services, la réhabilitation des pâturages dégradés et l’exploitation des pâturages denses pendant les périodes de sécheresse.
Le ministre a souligné que le secteur occupe une place de choix dans le programme ” Mon ambition pour la nation “, du Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, à travers le plan général du gouvernement qui, par des réformes fondamentales dans le schéma et les méthodes de traitement du secteur, permet un système intégré et cohérent pour développer les méthodes de production, augmenter la rentabilité et la gestion durable du bétail.
De son côté, le représentant de la BAD en Mauritanie a indiqué que le programme contribuera à un développement durable de l’élevage à travers la diminution de la pression sur les pâturages déjà observés dans les différentes wilayas du pays et l’orientation des éleveurs transhumants vers de nouvelles perspectives eu égard à leurs mouvements limités à cause de l’insécurité dans les pays voisins.
Il a précisé qu’en travaillant sur l’amélioration de la productivité du cheptel grâce au développement local de l’économie fourragère et la production d’aliment, la santé animale et la transformation des produits d’élevage, le programme contribuera à créer une nouvelle dynamique de nature à accroitre la valeur ajoutée des produits d’élevage. Le programme, a-t-il fait remarquer, peut également par l’intermédiaire de la viande rouge et du lait diversifier l’économie en favorisant l’accroissement des exportations.
Pour sa part, le coordinateur du projet, M. Ahmed Salem Ould Arabi, a passé en revue les obstacles rencontrés par le projet et la manière de mettre en œuvre des mesures préventives environnementales et sociales, d’établir des pôles agricoles intégrés et de mener des études d’expansion du programme pour inclure, dans les prochaines étapes,
d’autres wilayas telles que le Hodh El Gharbi, l’Assaba, le Brakna, le Trarza, le Tagant, l’Adrar, l’Inchiri, et le Tiris-Zemour.