Des membres du gouvernement ont commenté, mercredi soir, les résultats du conseil des ministres, lors d’une rencontre avec la presse.
Il s’agit des ministres de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, de la Justice et de l’Equipement et des Transports.
Intervenant le premier, le ministre de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, M. Moctar Ould Dahi, a indiqué que le conseil des ministres a examiné et adopté plusieurs projets de loi, dont un portant protection des symboles nationaux et incriminant des atteintes à l’autorité de l’Etat et à l'honneur du citoyen.
Le second texte modifie certaines dispositions de l’ordonnance n°2006.047 du 06 décembre 2006, portant sur le code de la route.
Le premier texte a été commenté par le ministre de la Justice, M. Mohamed Mahmoud Ould Cheikh Abdoulah Ould Boye, qui a souligné qu’il vient combler certaines insuffisances constatées dans le code pénal et à mettre à la disposition des praticiens, y compris les magistrats et les enquêteurs, des instruments juridiques clairs permettant d'imposer le respect des textes juridiques et des valeurs républicaines.
Le ministre a affirmé que la Mauritanie est très attachée aux fondements universels des Droits de l’Homme, à la charte des droits civiques et politiques et à tous les traités internationaux qui incarnent le principe humain de liberté d’expression.
Au sujet des droits du citoyen, le ministre a souligné qu’il est fondamental de respecter les droits de citoyenneté, de préserver l’unité nationale et d’instituer les instruments juridiques appropriés pour la sauvegarde et la concrétisation des valeurs de citoyenneté et de la patrie.
« Il est devenu indispensable de combattre tout ce qui est de nature à saper l’unité de ce peuple, l’autorité et la souveraineté de l’Etat à travers ses symboles. L’usage abusif et destructif des plateformes des réseaux sociaux doit être arrêté sans toutefois toucher aux libertés garanties par la constitution et les conventions internationales ratifiées par la Mauritanie », a-t-il noté.
Le ministre a précisé que la présente loi vient mettre à la disposition des juges et des enquêteurs, les mécanismes juridiques nécessaires dans un Etat de droit.
« Le texte identifie les actes qui peuvent être considérés comme étant des atteintes à l’autorité de l’Etat, aux symboles nationaux et à l’honneur du citoyen, tout comme il permettra à la cour pénale d’engager automatiquement des poursuites judiciaires ou sur demande contre toute personne qui fait objet de l’un des actes stipulés dans le projet de loi ».
Réagissant à une question relative aux limites imposées par le nouveau projet de loi à la liberté d’expression, dont jouissaient les journalistes, le ministre de la Justice a affirmé que la nouvelle loi entre dans le cadre de la maitrise des libertés d’expression et de la définition de ses limites pour préserver l’intégrité et l’unité nationales ainsi que les symboles du pays .
Il a souligné que les libertés d’expression seront toujours garanties par la loi.
Pour sa part, le ministre de l’Equipement et des Transports, M. Mohamedou Ahmedou M’Haimid, a souligné que la sécurité routière est une priorité du Président de la République, qui a donné dès son investiture des instructions pour corriger la situation du secteur des transports.
Il a indiqué que des études ont montré que 90% des accidents de la voie publique sont dus aux comportements délictueux des conducteurs.
Le présent projet de loi entre dans le cadre d’une stratégie multisectorielle, lancée en décembre 2019.
« Sur la base des données, une feuille de route destinée à juguler le fléau des accidents de la route a été adoptée, sans qu’elle influe positivement sur le comportement des conducteurs avec seulement une baisse de 4% des cas d’accidents liés au facteur humain et de 20% des cas mortels .
Au regard de ce qui a été constaté, il est devenu indispensable d’introduire des mesures plus coercitives par le durcissement des peines et sanctions, surtout pour la conduite sans permis.
Les auteurs de cet acte sont passibles des peines allant d’un à trois ans de prison et une amende de 20.000 à 60.000 MRO.
Par rapport à l’état d’avancement des travaux routiers, le ministre de l’Équipement et des Transports a souligné qu’en conséquence de la pandémie du covid-19, il y eu un retard dans les travaux qui avaient été programmés mais que le département est déterminé à les accomplir le plus rapidement possible.
Répondant à une question relative à la hausse des prix, le porte-parole du gouvernement a indiqué que ce phénomène résulte des conséquences de la covid-19, et l’accroissement de la demande qui dépasse l’offre.
Au sujet des mesures barrières de la covid-19, le Porte-parole a précisé que de nouveaux variants sont apparus dans le monde et nous n’en sommes pas à l’abri, d’où la nécessité de redoubler de vigilance, et de se faire vacciner massivement.
« Le seul remède efficace contre le virus reste la vaccination. Le pays possède des milliers de doses de vaccins et le niveau d’immunisation est encore en dessous des attentes. Le gouvernement agit suivant un plan de riposte élaboré en fonction de l’évolution de la crise, et les formations hospitalières sont en alerte maximale », a conclu le porte-parole du gouvernement.