Invité par la télévision Al Wataniya dans le cadre de son émission "Kelam Vi Seyasse", le vice-président de l'Union pour la République, El Khalil Ould Teyib a déclaré qu'au début du mandat du nouveau président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, il ya eu une tentative de coup d'état au sein de l'UPR pour s'accaparer les pouvoirs et ne faire du nouveau président qu’un figurant mais "grâce à la sagesse de celui-ci, cette tentative a été déjouée et les défis ont été relevés".
Selon Ould Teyib, le nouveau pouvoir a procédé à une véritable décrispation politique à travers de larges concertations avec les principaux acteurs de la scène politique nationale.
Une ouverture qui s'est traduite, déclare le vice-président de l'Union pour la République, par des rencontres periodiques entre la majorité et l'opposition et qui ont permis de coordonner les efforts de ces deux entités pour mettre en œuvre un plan de riposte concerté contre la pandémie de la Covid 19.
Cette décrispation a permis aussi de rendre justice à des personnalités nationales comme Mohamed Ould Bouamatou ou Moustapha Ould Limam Chav'i. Avec ce pouvoir, poursuit Ould Teyib, "c’est la première fois que le parlement joue pleinement son rôle sans interférence et que la justice joue indépendamment sa partition.
Certains symboles de ce pays ont été réhabilités et ont joui de l'attention à laquelle ils ont droit. C'est ainsi que le gouvernement a pris en charge les soins de Boubacar Messaoud, d'Ahmedou Ould Abdel Kader, de Nagi Mohamed Limam entre autres. La nouvelle méthodologie de ce pouvoir et sa philosophie est de donner à chacun ses prérogatives. Avant ce pouvoir, le ministre était juste un individu sans rôle et recevait des ordres. Les décisions de ce président sont réfléchies et apaisées et ne sont pas tributaires ni de l'humeur ni des circonstances.
Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani est un excellent président, un modèle, un guide et pas un commerçant. C’est un don pour la Mauritanie. Ce pouvoir de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani ne fait pas du "tieb-tieb. Il n'est pas possible pour moi de comparer la première année d'Aziz avec celle de Ghazouani puisque moi je n'ai soutenu Aziz qu'en 2010 croyant à ce qu'il disait sur la lutte contre la gabegie et pour avoir rompu les relations avec Israël. Malheureusement, le rapport de la commission d'enquête parlementaire m'a choqué à cause du volume et de l'ampleur de la prévarication sous ce pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz et de son entourage. Effectivement, l'opposition disait cela, mais elle n'avait pas de preuves. C'est vrai, du temps où j'étais député pendant le pouvoir de l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, on votait les projets de loi, les financements mais on ne savait pas que "sous cela", il y avait les commissions".