L’Assemblée nationale approuve trois projets de loi visant à renforcer la résilience rurale et à améliorer la formation professionnelle et l’emploi

mer, 30/07/2025 - 14:50

L’Assemblée nationale, lors de sa séance publique tenue ce mardi soir, présidée par M. Mohamed Fih El Baraka Bah, vice-président de l’Assemblée, a approuvé trois projets de loi relatifs au renforcement de la résilience rurale en Mauritanie, et à l’amélioration de la formation professionnelle et de l’emploi des jeunes.

Le premier projet de loi autorise la ratification de l’accord de prêt signé le 28 mai 2025 entre la République Islamique de Mauritanie et le Fonds Africain de Développement, destiné au financement du projet de renforcement de la résilience rurale en Mauritanie par la gestion et le développement des ressources en eau à des fins domestiques, productives et écosystémiques.

Quant au deuxième projet de loi, il autorise la ratification de l’accord de prêt signé le 21 mai 2025 entre la République Islamique de Mauritanie et la Banque Islamique de Développement, destiné au financement du projet d’amélioration de la formation professionnelle et de l’emploi des jeunes.

Le troisième projet de loi, quant à lui, permet la ratification d’un accord-cadre (financement sous forme de vente à terme), signé à la même date (21 mai 2025) entre la République Islamique de Mauritanie et la Banque Islamique de Développement, également destiné au financement du projet d’amélioration de la formation professionnelle et de l’emploi des jeunes.

Le Ministre de l’Économie et des Finances, M. Sid’Ahmed Ould Bouh, a expliqué que le projet de loi autorisant la ratification de l’accord de prêt signé le 28 mai 2025 entre la République Islamique de Mauritanie et le Fonds Africain de Développement, et destiné au financement du projet de renforcement de la résilience rurale en Mauritanie par la gestion et le développement des ressources en eau à des fins domestiques, productives et écosystémiques, s’inscrit dans le cadre des efforts de notre pays pour atteindre les objectifs de développement durable, et sa prise en compte de la faiblesse des taux d’accès aux services d’eau potable, ayant placé la problématique de l’eau et de l’assainissement au premier rang des priorités de développement.

Il a ajouté que le programme de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, s’articule, dans ce cadre, sur l’amélioration de l’efficacité des infrastructures existantes d’une part, et sur la modernisation et l’extension du réseau national d’eau d’autre part, soulignant que le projet actuel s’inscrit dans les quatre axes de la Stratégie Nationale d’Accès Durable à l’Eau et à l’Assainissement à l’horizon 2030, à savoir : l’exploration et la conservation des ressources en eau, la multiplication des taux d’accès à l’eau potable, le renforcement de l’accès à l’assainissement et à l’hygiène, ainsi que l’amélioration de la gouvernance dans le secteur.

Il a déclaré que le prêt actuel s’élève à environ 700.185.000 nouvelles ouguiyas, et sera remboursé sur une période de 30 ans, dont 5 ans de période de grâce, avec des frais d’engagement de 0,75%.

Concernant le projet de loi autorisant la ratification de l’accord de prêt signé le 21 mai 2025 entre la République Islamique de Mauritanie et la Banque Islamique de Développement et destiné au financement du projet d’amélioration de la formation professionnelle et de l’emploi des jeunes, le Ministre de l’Économie et des Finances a expliqué que ce projet a un coût de 43.500.000 euros, et que le financement actuel se compose de deux prêts : un prêt des ressources de la Banque d’un montant de quatre millions sept cent quatre-vingt mille euros, et un prêt des ressources du Fonds de Solidarité Islamique d’un montant de quatre millions sept cent quatre-vingt mille euros. Le premier prêt sera remboursé sur une période de 25 ans, dont une période de grâce de 7 ans et des frais de service ne dépassant pas 1,5% par an, tandis que le second prêt sera remboursé sur une période de 25 ans, dont une période de grâce de 7 ans et des frais de service ne dépassant pas 0,5% par an.

Le ministre de l’économie a expliqué que le secteur de la formation professionnelle connaît une nouvelle dynamique qui reflète l’ampleur de la transformation en cours, en termes de programmes, d’infrastructures et de spécialisations nouvelles, soulignant que le gouvernement veillera à ce que ces prêts suivent la voie pour laquelle ils ont été mobilisés, afin de garantir la réalisation des objectifs définis dans le projet et de répondre aux aspirations des jeunes et aux besoins du marché du travail.

Quant au projet de loi autorisant la ratification d’un accord-cadre (financement sous forme de vente à terme) signé le 21 mai 2025 entre la République Islamique de Mauritanie et la Banque Islamique de Développement, et destiné au financement du projet d’amélioration de la formation professionnelle et de l’emploi des jeunes, le Ministre de l’Économie et des Finances a expliqué que le coût total du projet s’élève à 43.500.000 euros, et que le financement actuel de la Banque Islamique de Développement s’élève à vingt-six millions deux cent dix mille euros, soit l’équivalent d’environ 1.128.600.000 nouvelles ouguiyas, remboursables sur une période de 20 ans, dont une période de grâce de 4 ans, avec une marge bénéficiaire de 1,9% par an.

Il a souligné que ce projet soutiendra les efforts du gouvernement pour créer de meilleures conditions d’accès à la formation professionnelle, et contribuera à la réalisation des objectifs de la Stratégie Nationale de Formation Professionnelle 2023-2030, par la création de nouvelles institutions qui soutiennent les secteurs économiques et leur fournissent les compétences nécessaires.

Les députés ont salué l’importance des projets de loi susmentionnés et les efforts qu’ils reflètent pour le développement du pays, soulignant que le développement de la formation professionnelle constitue un levier essentiel pour absorber le chômage.

Ils ont appelé au lancement d’une campagne nationale de mobilisation globale pour encourager l’orientation vers les centres de formation, en particulier dans les spécialités et les métiers qui connaissent une pénurie aiguë sur le marché du travail.

Ils ont également appelé le gouvernement à fournir toutes les conditions nécessaires pour assurer la mise en œuvre optimale de ces projets, afin d’atteindre les objectifs escomptés.