Le président Mohamed Cheikh El Ghazouani, a reçu en audience ce vendredi, le député Biram Dah Abeid, leader de l’Initiative du mouvement Abolitionniste (IRA/ organisation anti esclavagiste), a appris la PANA de sources proches du mouvement.
Au menu des échanges, « la reconnaissance de partis et organisations encore privés de statut légal, les suites du travail d’une Commission d’Enquête Parlementaire (CEP), la détermination de la justice et de l’exécutif en vue de mettre fin à l’impunité pour les auteurs présumés de pratiques de mauvaise gouvernance », selon un document de l’ONG envoyé à l’usage de la presse. Ces organes privées de statut par l’administration sont le Parti pour un Changement Radical (RAG –mouvance abolitionniste) et les Forces Progressistes pour le Changement (FPC/mouvance négro-africaine).
Sur le dernier point, le chef de l’Etat mauritanien a donné au leader du mouvement abolitionniste « des assurances par rapport à l’absence de tout esprit de règlement de comptes politiques dans le traitement par la justice, des dossiers relatifs à des faits de prévarication présumés » donnant la garantie du respect du principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs.
Biram Dah Abeid affirme apporter « un soutien vigilant à cette orientation inédite dans l’histoire du pays, victime de la banalisation de la corruption depuis le coup d’Etat militaire du 10 juillet 1978. Un phénomène contre lequel il faut désormais observer un degré de tolérance Zéro, tout comme de nombreux autres maux, tels que l’usage de diplômes falsifiés dans la haute fonction publique, le tribalisme, les promotions imméritées, dans le cadre de la promotion de l’Etat de droit.
Face à toutes ces questions, le président de la République affiche sa résolution à favoriser un nouveau pacte social », déclaré le député.
Cette audience intervient alors que l’ancien président mauritanien, Mohamed ould Abdel Aziz, fait l’objet d’une enquête préliminaire pour « corruption » présumée, suite à la transmission à la justice le 05 août dernier, du rapport d’une Commission d’Enquête Parlementaire (CEP) dénonçant des faits de prévarication dans l’attribution de 109 marchés publics pendant la décennie 2008/2019.