Sur sa sa relation avec le président Mohamed Cheikh Ghazouani, voici ce qu'il a dit à ce propos, ce jeudi 27 août, lors d'une rencontre avec la presse nationale et internationale :
Je ne suis pas optimiste quant à une réconciliation avec l'actuel président, Mohamed Ould Ghazouani, a affirmé l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, disant qu’il se battra pour jouir de tous ses droits dont celui d’exercer la politique.
Je garde tout de même un espoir, puisque la vie ne peut se dispenser de l’optimisme, a-t-il dit. Ould Ghazouani est aujourd’hui le président de la république et l’homme fort de la police, de la justice et de l'intérieur, a-t-il ajouté.
Défendant sa décennie de gouvernance contre les accusations de corruption dont elle fait l’objet, il a indiqué que ces charges ont plus de 120 réponses et plus de 120 justifications, accusant le pouvoir de Ould Ghazouani de se concentrer sur le cycle de règlement des comptes au lieu de mettre en œuvre le programme sur lequel il a été élu par le peuple, s’interrogeant « qu'a fait le gouvernement au cours des 12 derniers mois? ».
L'ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz s’est expliqué sur les raisons de son refus de répondre à la convocation qui lui a été adressée par la commission d'enquête parlementaire, l'accusant de manque de transparence et d'intégrité.
Si la commission d’enquête était intègre, je n’hésiterai pas à me prêter à ses auditions, a-t-il dit, indexant ses membres de corruption et de règlement de comptes avec lui.
Je n’ai pas répondu également à la police anticorruption, en défense à la fonction du président de la République et par souci du respect de la constitution, a-t-il affirmé.
Ould Abdel Aziz a démenti par ailleurs avoir eu des contacts ou des rencontres avec l’ex commandant du BASEP après son départ du pouvoir et a qualifié son accusation de tentative de coup d'État en concomitance avec les festivités commémoratives de la fête de l’indépendance de novembre passé d’allégations sans fondement.
L'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz a défendu, au cours de sa conférence de presse organisée jeudi dernier, 27 aout courant dans la soirée, les fortunes de son épouse Tekeiber dite Mariem Mint Melaïnine et de son gendre, Mohamed Ould Msamboue.
Il a évoqué à ce propos les liens de son épouse avec le dossier foncier de l’achat des parcelles vendues aux enchères, affirmant que rien ne l'empêchait de son droit d'acheter les terrains, de la manière qu'elle jugeait appropriée, indiquant que le fait de solliciter des intermédiaires dans ces opérations, ne constitue pas une violation de la loi.
Prenant la défense de son gendre, l’ex chef de l’Etat a rappelé qu’il exerçait avec succès le commerce depuis 2003, disant que son père travaillait également dans le domaine d’importation des véhicules depuis l’Europe et qu’il possède plusieurs commerces au Ksar.
Critiquant l’attention particulière accordée à l’enrichissement de son épouse et de son gendre, Aziz s’est étonné que ces interrogations ne soient pas soulevées à propos d’autres hommes d’affaires devenus fraichement richissimes, citant à titre d’exemple le cas de l’homme d’affaires Zeine Abidine Ould Cheikh Ahmed, qui n’était pas nanti avant 2005, a-t-il affirmé.
Par La rédaction de Cridem, avec Al-akhbar et Mourassiloun