Les discussions inter-libyennes lancées ce dimanche 6 septembre à Bouznika au Maroc se sont poursuivies ce lundi.
Initiée entre deux délégations libyennes : l’une du Haut conseil de l’Etat, basé à Tripoli, et l’autre du Parlement basé à Tobrouk, dans l'Est. Ces consultations visent, selon le ministre des Affaires étrangères marocain, à « maintenir le cessez-le-feu ». Elles préparent le terrain aux prochaines négociations officielles en vue d'une sortie de crise.
C’est la première rencontre entre les belligérants depuis leur annonce séparée d'un cessez-le-feu il y a deux semaines. Et puisque la lutte en Libye est surtout motivée par la quête du pouvoir, le fait de consolider ce cessez-le-feu passe forcément par une distribution acceptée du pouvoir.
Les discussions se concentrent donc sur la répartition des postes au sein de 10 institutions souveraines de l’état libyen, et les deux délégations doivent s’entendre et proposer des dirigeants avant de quitter le Maroc.
Selon nos sources, il y a déjà eu un accord sur le mécanisme permettant le choix des personnalités dirigeantes pour 7 de ces institutions. Des difficultés persistent encore pour trois autres, comme la compagnie pétrolière nationale NOC ou l’Autorité libyenne d’investissement, qui gère les milliards investis à l’étranger.
« Les choses se déroulent bien pour le moment » affirme une source présente à ces discussions : « nous souhaitons terminer rapidement pour apporter nos décisions à Genève », ajoute-t-elle.
Genève qui doit à son tour recevoir très prochainement d’autres délégations afin d’avancer sur d’autres dossiers, préparant les négociations de paix. Bouznika et Génève, complètent en quelque sorte les discussions qui ont déjà eu lieu à Tunis il y a quelques mois et qui avait pour objet la réforme du Conseil présidentiel libyen.