La Coalition Vivre Ensemble (CVE) a appris que le Président de la République entreprend une visite à l’intérieur du pays, à partir du jeudi 10 Septembre ; et ce, au moment où la Mauritanie fait face à de multiples problèmes.
En effet, depuis quelques semaines, des pluies diluviennes ont occasionné des sinistres dans presque toutes les wilayas, notamment à l’Est et au Sud-Ouest. De terribles inondations ont causé des morts d’hommes, des destructions d’habitations et des pertes de cheptel. Et au rythme où vont les choses, le danger plane toujours sur les populations.
Cette situation est d’autant plus alarmante que l’OMVS vient, elle aussi, d’attirer l’attention des résidents des localités se trouvant à proximité du Fleuve Sénégal que celui-ci risque de déborder et entraîner des dégâts multiples.
En plus des pluies et des inondations dont sont victimes aujourd’hui les Mauritaniens, les citoyens sont confrontés à une insécurité notoire, aussi bien de la part des malfaiteurs que des forces de l’ordre. N’ayant pas tiré la leçon du meurtre d’Abass Diallo à Mbagne, des éléments de l’armée nationale viennent encore de s’illustrer de la plus mauvaise des manières en ouvrant le feu sur des citoyens à Chegatt, entraînant un mort et 2 blessés.
Les viols suivis de meurtres sont devenus récurrents, le dernier en date, d’une rare cruauté a été commis sur la personne de Moyma Mint Amar, à peine quelques semaines après la condamnation de l’auteur du viol suivi de meurtre, à Tiguint, de feue Khadijetou Sow. Ce qui repose une fois de plus la problématique de la protection des femmes face à des prédateurs qui ne voient en elles que de simples proies. Hélas, cette liste de faits inquiétants est loin d’être exhaustive.
La CVE s'incline devant la mémoire de toutes ces victimes et présente ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées par ces différents malheurs.
La CVE constate, comme le peuple mauritanien tout entier, une recrudescence et une banalisation des crimes sans précédent, et s’alarme que les lois soient peu dissuasives, que l’insécurité soit renforcée par l’incapacité des forces de sécurité à s’acquitter convenablement de leur mission et que l’appareil judiciaire demeure très flegmatique face aux dossiers qu’il traite…
La situation délétère que vit le pays, en ces temps de Covid-19, en rajoute aux signaux rouges : paupérisation, chômage galopant (plus de 500.000 chômeurs dont les ¾ sont âgés de moins de 30 ans), enrichissement illicite, corruption et détournements.
On s'interroge encore sur le sort des deux milliards de dollars des Emirats Arabes Unis annoncés depuis… février et « occultés » par le tout récent plan prioritaire dit "élargi", mais qui, en fait, signe l'échec des plans précédents (janvier et mars 2020). Tous ces signaux ne sauraient être ramenés au vert ni par un plan de rattrapage, ni par un « TAAZOUR », aux allures d'une pâle copie d’autres programmes du genre ayant fini en queue de poisson.
La CVE en appelle à l'urgence d'un plan ORSEC pour faire face aux inondations et interpelle instamment le pouvoir de se ressaisir pour atténuer, les multiples problèmes qui assaillent les citoyens.
Nouakchott, le 10/09/2020
La Commission Exécutive