Cela s’est passé ce vendredi 20 novembre à 2 heures. Le pipe de RIMGAZ reliant le quai de déchargement de gaz à son dépôt principal dans la zone portuaire a finalement cédé sous le passage répété de camions lourdement chargés de pierres destinées aux installations de BP en mer. RIMGAZ avait pourtant averti les autorités portuaires et EIFFAGE, sous-traitant de BP, du risque de rupture que ces camions font courir au pipeline. BP et EIFFAGE s’étaient contentées de construire un petit pont, dont la portance a été apparemment insuffisante et qui était contourné la plupart du temps, les chauffeurs non avertis privilégiant les chemins les plus courts. Et c’est ainsi que dans la nuit du jeudi 19 au vendredi 20 novembre vers 2 heures du matin, le pipeline s’est finalement rompu, en plein déchargement entraînant d’importants fuites de gaz (voir photo) avec les risques sur la sécurité et l’environnement. Dès qu’ils ont été informés, les responsables de RIMGAZ ont averti la gendarmerie et les autorités portuaires de l’incident.
Mais jusqu’au moment de l’écriture de ces lignes, les sociétés responsables de l’incident ne se sont pas manifestées, alors qu’elles ne peuvent en ignorer la gravité. Il est évident que dans d’autres pays, elles n’auraient pu se permettre une telle désinvolture. Face à cette attitude irresponsable, RIMGAZ a saisi le Procureur de la République pour ce qui est considéré comme une négligence manifeste. Le pipeline qui achemine le gaz à partir des bateaux jusqu’aux installations de la société, est donc out pour quelques jours