
Un atelier de présentation des conclusions d’une étude sur la situation des femmes et des filles migrantes en Mauritanie s’est ouvert mercredi à l’hôtel Azalai de Nouakchott.
Cet atelier est organisé dans le cadre du projet PROMIS par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), en partenariat avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Des représentants des différents secteurs gouvernementaux, des organismes nationaux, des agences des Nations Unies, des organisations de la société civile, ainsi que des responsables et des représentants des communautés migrantes y participent. L’atelier vise à présenter les conclusions de l’étude et à engager un dialogue avec les parties prenantes sur ses recommandations, afin d’en assurer l’adoption et la mise en œuvre.
Il vise également à diffuser les principaux points de l’étude, notamment le contexte, la méthodologie, les résultats et les conclusions, et à faciliter l’échange de vues sur les priorités d’action et à identifier les engagements potentiels pour la mise en œuvre des recommandations.
Le Commissaire adjoint aux droits de l’homme, à l’action humanitaire et aux relations avec la société civile, M. Rassoul Ould El-Khal, a souligné, lors de l’ouverture de l’atelier, que son organisation intervient dans un contexte d’aggravation des défis migratoires. Il a insisté sur le fait que la Mauritanie, de par sa situation géographique, est un pays d’origine, de transit et de destination, ce qui rend indispensable le renforcement de la protection des droits des migrants, en particulier ceux des femmes et des filles en situation irrégulière.
Il a noté que l’étude, menée en 2025 à partir de missions de terrain à Nouakchott, Nouadhibou et Rosso, constitue un outil d’analyse important pour comprendre les réalités vécues par les femmes et les filles migrantes, identifier les difficultés qu’elles rencontrent et déterminer leurs besoins. Cette étude s’inscrit dans une approche fondée sur les droits humains qui prend en compte la dimension humanitaire et s’aligne sur les réformes juridiques et institutionnelles en cours, notamment en matière de lutte contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants, ainsi que de protection des victimes.
Pour sa part, M. Djibo Mamadou, représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme en Mauritanie, a affirmé que cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet PROMIS, qui vise à renforcer la réponse fondée sur les droits humains à la traite des êtres humains, au trafic de migrants et aux violations connexes. Il a souligné que l’étude témoigne des efforts déployés pour protéger les migrants, ainsi que des difficultés persistantes rencontrées par les femmes et les filles en situation de migration irrégulière, et propose des recommandations concrètes pour améliorer la prévention, la protection et l’accès aux services essentiels.
Parallèlement, M. Zein El Abidine El Mounir, président du Groupe parlementaire chargé des migrations et de l’asile, a souligné que cette initiative reflète une prise de conscience progressive de l’importance de la dimension humanitaire des migrations.
Il a affirmé que la Mauritanie a adopté une approche humaine et responsable, fondée sur le respect des droits humains et l’adhésion aux conventions internationales, et a appelé à ce que les recommandations de l’étude se traduisent par des engagements concrets contribuant à l’amélioration des politiques publiques et au renforcement de la coordination entre les différents acteurs.
Cet atelier se tient avec la participation de divers partenaires, dans le but de développer des engagements pratiques qui renforceront la protection des droits des femmes et des filles en Mauritanie.








