M. Mahfoud Taleb Ould Sidi, directeur, depuis 2015, de l’Institut Supérieur des Sciences de la Mer, affiliée à l’Académie Navale (Nouadhibou), est docteur en écologie halieutique de l’Ensar de Rennes (France). Depuis 1990, date son intégration à l’Institut Mauritanien des Recherches Océanographiques et des Pêches (IMROP, Nouadhibou), dont il fut le directeur adjoint de 2010 à 2015, il s’est spécialisé dans les pêcheries et les écosystèmes pélagiques nord-ouest africains. En perpétuelle quête de nouveaux horizons scientifiques, il a élargi son champ d’investigation et son périmètre de recherche vers la biodiversité marine et côtière dans le contexte des changements climatiques et des explorations et exploitations pétrolières offshores. Ce qui l’amène à s’intéresser aussi à l’Economie Bleue. Il met en garde contre les menaces des 4 P sur la biodiversité marine et côtière (pêche, pétrole, plastique et ports ; ces derniers sont les portes d’entrée des espèces envahissantes). Il prône le principe de copier la nature plutôt que de la couper.
Actualité oblige, peut-on avoir une idée de l'impact de la pandémie du Covid-19 sur le secteur de la pêche ?
MTS : En 2018, la production halieutique dans les eaux mauritanienne a dépassé 1.5 million de tonnes. Ce secteur a généré plus d’un milliard de dollars américains de recette à la première vente.
La diversité de la chaine de valeur de la pêche en Mauritanie s’accompagne de la nécessité d’un large éventail de main-d’œuvre formée pour remplir une gamme variée de compétence, depuis la production jusqu’au consommateur. L’hygiène et de la qualité des poissons, produit très périssable, ont toujours constitué la base de toutes ces activités tournées principalement vers des marchés internationaux où la concurrence est très rude. Outre les exigences de sécurité et de sûreté alimentaires accrues, les professionnels de ce secteur sont aujourd’hui confrontés à des défis sans précédents en raison de la pandémie du Covid 19.
Des règles strictes en matière d’hygiène et de qualité régissent déjà la production des produits halieutiques dans les usines de pêche et leur mise en œuvre fait l’objet de contrôles officiels par l’Office National de l’Inspection sanitaires de la Pêche et l’Aquaculture. Bien que des sessions de formation régulières dans ces entreprises de pêche pour l’ensemble du personnel soient obligatoires, leur mise en œuvre fait parfois défaut pour diverses raisons. Dans le cas actuel de crise sanitaire majeure ces écarts ne peuvent plus être tolérés.
A l’instar d’autres pays, les secteurs privé et public travaillent en tandem pour éviter les risques de contamination, qui dépendent d’un certain nombre de facteurs qui ne peuvent pas être pleinement anticipés. La perte des marchés et des revenus des professionnels et de l’Etat liés aux défis posés à la chaîne de production halieutique par cette pandémie constitue une perspective peu reluisante.
Au niveau de l’Académie Navale par exemple, des sessions de recyclage seront prochainement déployées, principalement à Nouadhibou, centre de gravité de l’activité de pêche dans notre pays. Pour assurer la salubrité et la sécurité alimentaire de ces produits halieutiques et de continuer à garantir une bonne perception des consommateurs, il est prévu avant la fin de l’année 2020, avec l’appui de certains partenaires de développement (Projet Promopêche de l’Union européenne) de recycler 250 femmes qui s’adonnent à la vente en détail au niveau local du poisson. Dans les usines de pêche de Nouadhibou, il sera procédé à la mise à niveau de 500 femmes (Projet de la Banque Mondiale). L’acquisition de ces nouvelles compétences par ces professionnels permet de maitriser les risques potentiels de cette pandémie dans les étals de poissons destinés au marché national et dans les usines de pêche dont les produits sont orientés vers l’export en mettant en œuvre des mesures préventives appropriées relativement à la santé du personnel et à la sécurité des produits halieutiques. Ces recyclages concernent les bonnes pratiques en matière d’hygiène et de qualité requises à tous les stades de la production de ces denrées alimentaires notamment le nettoyage la désinfection des installations et du matériel de production, la prévention de la contamination croisée à différents stades du processus, l’hygiène personnelle, comme le lavage et la désinfection des mains, le port de gants et de masques si nécessaire, l’utilisation de vêtements et de chaussures d’hygiène spécifiques.
Il est à rappeler que jusqu’à présent aucun cas de transmission de la COVID19 lié à la production et à la consommation de produits halieutiques n’a été signalé en Mauritanie. On sait, par ailleurs, que le Coronavirus pourrait survivre jusqu’à 24 heures sur du carton et jusqu’à plusieurs jours sur des surfaces dures telles que l’acier et les plastiques dans des environnements expérimentaux. Tous les acteurs sont conscients qu’il est urgent d’agir vite pour annihiler tout risque d’infection notamment des pêcheurs artisans et des agents de surface dans les usines de pêche, qui sont probablement les moins sensibilisés.
Trouvez-vous raisonnable d’avoir maintenue l’arrêt biologique, alors que l’activité elle-même est déjà fortement impactée par la pandémie et que, comme pour le climat, l’impact devrait être positif pour la régénération des espèces ?
MTS : La gestion de la pandémie du COVID 19 au niveau du secteur des pêches revêt une dimension biologique, humaine, sociale et économique. Cette crise sanitaire majeure est sans précédent. Elle met à rude épreuve l’économie halieutique (exploitation, transformation, commercialisation) de tous les pays y compris ceux développés.
Dimension biologique : Le Ministère des Pêches confie la radioscopie de ce secteur à l’Institut Mauritanien de Recherches Océanographique et des Pêches (IMROP). Ce dernier, sur la base d’études scientifiques, recommande un certain nombre de mesures de gestion, dont la période exacte d’arrêt biologique, qui sont souvent suivis d’effets. Cet arrêt est dynamique. Il tient compte des deux pics de reproduction chez les femelles du poulpe. Le premier se déroule entre avril et juillet et le second de septembre à Novembre.
Les paramètres pris en considération dans l’aménagement de la pêcherie du poulpe sont de deux ordres. Ceux qui sont liés à la biologie de l’espèce et ceux qui relèvent des statistiques de l’extraction et de l’effort de pêche (Pêche artisanale, pêche côtière et Pêche hauturière).
En 2018, les captures des céphalopodes, singulièrement le poulpe, représentaient 4 % des exportations en volume. En termes de valeur, leur contribution s’élevait à 40 %. Le poulpe est donc une espèce stratégique qu’il faut protéger.
Les prélèvements effectués sur le poulpe en 2018 ont dépassé les quotas fixés par le Ministère des Pêches et même la capacité de renouvellement de cette ressource. Cette situation, qualifiée de surexploitation, est diagnostiquée depuis 1993 par la recherche scientifique mauritanienne (IMROP). Le premier arrêt biologique couvre la période de septembre et octobre de chaque année. Il est instauré depuis 1996. Plus récemment il a été décalé pour couvrir la période d’octobre à novembre. Devant la baisse continue des rendements, suite à la dégradation progressive de l’état de cette ressource, un second arrêt de mai à juin avait été introduit en 2008.
Ces deux arrêts de pêche annuels permettent à la fois de protéger les individus en état de reproduction et leurs progénitures. Pendant ces périodes de repos biologiques, les juvéniles, des individus qui n’ont pas atteint l’âge de se reproduire, constituaient une fraction importante (environ 30 %). Cette protection permet aussi aux pêcheurs de bénéficier du gain en poids (11 grammes par jour) et donc d’un meilleur prix. En mai 2014, les investigations scientifiques ont mis en évidence que la proportion des juvéniles représentaient 47 % dans le secteur nord, principale zone de pêche. Sur cette base, l’IMROP avait alors recommandé au Ministère des Pêches de reculer la reprise de pêche de 15 jours. Ramenée à 10 jours, la mise en œuvre de cette prolongation s’est avérée salvatrice pour cette ressource et pour toute la filière céphalopodière qui a enregistré des rendements et des revenus exceptionnels.
Dimension humaine et sociale : Pour permettre de ralentir significativement la vitesse de propagation du SARS-CoV-2 au niveau national, des mesures précoces de distanciation physique et du confinement sont instaurées dès la mi-mars par les pouvoirs publics. Il s’agit aussi d’éviter l’introduction du virus dans les régions sans cas actif, comme Nouadhibou, capitale économique et épicentre de l’activité halieutique de notre pays. La Mauritanie a ainsi réussi à réduire l’ampleur de l’épidémie et à en limiter les conséquences dans cette région.
Cependant, l’impossible distanciation physique à bord des 450 navires de pêche côtiers et hauturiers et les 7000 pirogues, rend les pêcheurs très vulnérables à la circulation du virus. L’arrêt biologique, outre son habituel intérêt biologique, économique et social (congés), a permis de faire barrière à la dissémination du virus.
Dimension économique : La production, les prix et le commerce international des produits halieutiques sont touchés en plein fouet par la pandémie. Aussi nos exportations de ces produits ont accusé une baisse sensible de 30% par rapport aux mêmes périodes des années passées. Cette situation résulte de la baisse de la demande mondiale et la désorganisation des circuits de distribution. Ce qui se répercute sur les possibilités de stockage dans des unités réfrigérées et sur les prix payés aux producteurs. Pendant ce temps, les frontières quasi-fermées empêchent également les pêcheurs et les usiniers de pêche d’obtenir des intrants essentiels pour leur activité (pièces de rechange, engins de pêche…). A la prochaine reprise de pêche après l’arrêt biologique, la production halieutique pourrait être aussi menacée par le manque de main-d’œuvre. Les confinements et les arrêts biologiques ont forcé les travailleurs migrants à rentrer chez eux.
Les acteurs du secteur de pêche jugent que le maintien du confinement pour une plus longue durée n’est pas une option réaliste. Il pèse lourdement sur l’économie halieutique et sur la vie sociale de la population. Lors de son dernier déplacement à Nouadhibou, son excellence le Ministre des Pêches et de l’Economie Maritime a précisé que toutes les mesures nécessaires seront prises pour assurer la continuité des activités de pêche (maintien de l’ouverture des marchés de poissons, poursuite des activités de pêches et adoption des mesures d’accompagnement) pour permettre aux marins d’aller et de revenir des zones de pêches suivant un planning de rotations encadrés par les pouvoirs publics. Son Excellence avait aussi rassuré tous les acteurs concernés que les mesures sanitaires (dont des tests COVID 19) seront prises. La finalité étant de permettre une reprise des activités de pêche, tout en limitant au maximum les risques liés à une résurgence de l’épidémie, dans un contexte marqué par de nombreuses incertitudes (transmissibilité du virus, proportion inconnue des formes asymptomatiques, niveau variable d’adhésion de la population aux mesures instaurées).
Un état des lieux de la ressource s'impose-t-il? Autrement dit, ceux qui parlent souvent de surexploitation ont-ils raison ou pas ?
MTS : La surexploitation des principaux stocks halieutiques est diagnostiquée depuis plusieurs années, notamment par les groupes de travail internationaux organisés par l’IMROP tous les quatre dont la neuvième et dernière édition a eu lieu en début 2019. Pour certaines de ces ressources, cette situation de surexploitation attise les conflits entre les pêcheries artisanales, côtières et hauturières nationales et étrangères. Le poulpe est pêché depuis la mi-2012 exclusivement par des navires battant pavillon mauritanien.
Afin de réactualiser de façon fiable les évaluations de ces stocks, un apport continu d’informations scientifiques de diverses sources, comme les campagnes scientifiques, est nécessaire. Ces investigations en mer, menées principalement par le Navire Océanographique Alawam de l’IMROP, plusieurs fois par an, sont aussi indispensables pour suivre la distribution spatiale et temporelle de ces ressources. C’est principalement sur la base de ces résultats scientifiques que sont fixés les taux d’exploitation et les mesures de gestion de ces ressources. Lors de la période récente, la conduite de ces campagnes devient assez irrégulière. Ce navire de recherche commence à prendre de l’âge avec des pannes à répétition. Il doit être remplacé au plus vite après environ 25 ans de service.
J’ai lu dans l’un de vos écrits un passage sur les pêcheries côtières. Pouvez-vous nous expliquer leur importance et l’arsenal juridique mis en place pour réguler cette activité ?
MTS : Il faut rappeler que le secteur de la pêche s’organise en 3 segments de pêche : artisanal, côtier et hauturier. La flotte côtière mauritanienne est composée d’une centaine de navires pontés dont la longueur est inférieure est comprise entre 14 et 26m. Au vu de la vétusté de la majeure partie d’entre elles (+70 %), la richesse de cette zone côtière, l’équipage qui est principalement originaire de la partie nord de la Mauritanie, l’absence jusqu’à une date récente de ports de pêche dans la zone centre et sud, cette activité se déroule exclusivement au nord de la ZEE mauritanienne. La situation est appelée à évoluer avec l’ouverture du port de Tanit à 60 Km au nord de Nouakchott et plus tard ceux de N’Diago et de Pk28 au sud de Nouakchott.
Le chantier naval installé à Nouadhibou construit des navires côtiers en fibre destinés quasi-exclusivement à la pêche du poulpe. Il a déjà produit plusieurs dizaines d’unités, conçues sur un modèle japonais. Les unités déjà opérationnelles travaillent aussi en zone nord.
Les unités côtières étrangères sont composées d’unités de pêche dont la longueur est comprise entre 14m-20m (senneurs d’origine sénégalaise) et de 26-60 mètres (chinoises et turques). La concession pélagique par exemple comporte des unités artisanales de type sénégalais, des pirogues en plastique, des senneurs et des fileyeurs côtiers, des senneurs semi-industriels et industriels et des chalutiers industriels pélagiques.
La flottille de senneurs chinois, lors de la phase expérimentale, suivie par les observateurs scientifiques de l’IMROP, n’est pas arrivée à pêcher les espèces de petits pélagiques mauritaniennes, pourtant les plus abondantes dans notre zone. Ils ne sont pas les seuls. Depuis la seconde moitié des années 2000, un opérateur mauritanien, pionner dans le domaine, a mobilisé tour à tour des pêcheurs norvégiens, espagnols, portugais, marocains, asiatiques sans grand succès. Jusqu’à ce qu’il trouve le bon filon : les pêcheurs chiliens. Plus récemment, à partir de 2016, se sont les senneurs turcs, d’une efficacité redoutable, qui arrivent à reprendre le flambeau et débarquer 600 000 tonnes en 2018.
Le port multifonction de N’Diago est fin prêt pour être mis en exploitation. Certes, il complète les capacités de protection de nos côtes mais n’entre-t-il pas en concurrence avec les autres ports (Nouadhibou, Nouakchott, Tanit) ?
MTS : Il faut préciser que sur notre littoral, il existe deux types de structures qui accueillent les débarquements de pêche : les sites de débarquements non aménagés qui sont au nombre de 30 environ et les ports de pêche qui sont au nombre de 6 si l’on comptabilise ceux de certaines sociétés de pêche privées (Polyhong Dong, Sunrise, Seph-sa). Cinq de ces derniers sont localisés dans la zone de Nouadhibou.
A titre de comparaison, le royaume du Maroc avec des captures annuelles similaires disposent de 25 ports de pêche et autant de points aménagés pour la pêche artisanale avec toutes les facilités nécessaires.
Dans notre pays, les sites de débarquements accueillant la pêche artisanale restent sous-équipés en termes d’infrastructures socioéconomiques et n’offrent pas des conditions d’écoulement optimal du produit compte-tenu de leur enclavement (9 sites du Banc d’Arguin et 6 au sud de Nouakchott). Ainsi, à la frontière maritime avec le Sénégal, là où sera inauguré prochainement le nouveau port polyvalent de N’Diago, l’activité de pêche artisanale se limite à la sortie de quelques embarcations par jour dont le produit est quasi-exclusivement destiné à l’approvisionnement de cette communauté de pêcheurs. La présence de la barre, des ressources halieutiques moins importantes que dans la zone plus au nord mais aussi en raison de la surexploitation des espèces halieutiques de cette zone par les quelques 3500 embarcations enregistrées à Saint Louis, rendent les possibilités de pêche moins reluisantes.
L’industrie nationale de la pêche notamment en zone centre et sud fait donc face à une insuffisance des équipements portuaires nécessaires à l’accostage des navires et au débarquement des produits de la pêche et des moyens de déchargement (grues, chariots élévateurs, pompes…), ainsi que des fabriques de glace et des chambres froides. L’inauguration du port de N’Diago permet de développer l’activité de pêche dans cette zone, malgré les contraintes évoquées plus haut. Une activité qui est déjà assez réduite par le passé dans ce secteur avec une densité de 20 embarcations de pêche par km de côte dans cette zone sud contre 138 unités/km à Nouakchott et 350 unités par km de littoral à Nouadhibou.
La formation est un pilier essentiel de toute action de développement. Quel est l’état des lieux présentement ? La Mauritanie est-elle autosuffisante dans le domaine de la pêche ?
MTS : Notre pays a mis en œuvre de grands chantiers structurants (ports, aéroports, route, centrales électriques, pôle de développement halieutique affilié à la zone franche de Nouadhibou…) pour développer et moderniser tous les pans de son économie halieutique contribuant ainsi à éradiquer la pauvreté.
La très grande richesse halieutique fait que notre pays a potentiellement tous les atouts naturels qui pourront en faire le premier producteur de poissons en Afrique. Cependant des questions relatives par exemple à l’efficacité du système de formation professionnelle et de l’écart grandissant entre l’offre de la formation et la demande du marché du travail représentent un sérieux défi à cette réussite économique et sociale. Cette pénurie de compétences est particulièrement évidente dans la pêche artisanale et la valorisation à terre.
Face à un environnement très exigeant qui est la mer qui demande des qualités humaines particulières (endurance, discipline, rigueur, modestie…), l’Etat mauritanien a décidé de confier la mission de formation dans ce domaine à une institution militaire: l’Académie Navale. Elle est créée en 2014 pour répondre à tous les besoins du secteur des pêches et pour optimiser et mutualiser les moyens de l’Etat en mer. A cet effet, elle est chargée de développer une formation technique et professionnelle de qualité, en conformité avec les normes et les standards pédagogiques nationaux et internationaux dans tous les domaines maritimes.
Les quatre institutions de formation affiliée à l’Académie jouent aujourd’hui un rôle avant-gardiste pour éduquer et former la prochaine génération de marins, d’officiers, de cadres et de professionnels de la pêche mauritanienne et plus tard de la sous-région. Ces formations couvrent une vingtaine de métiers parmi les plus demandés dans le domaine de la pêche (pêcheurs, gestionnaires des pêches, officiers, mécaniciens, graisseurs, responsables d’hygiène et de la qualité des produits..) dans des activités en rapport avec celles-ci (Gardes côtes, ports…)
Les enjeux actuels autour de la qualité de la formation ont par ailleurs conduit l’institution à adopter une posture réflexive sur son activité et ses pratiques en matière d’évaluation. Sur la base des témoignages des acteurs publics et privés concernés, mais aussi des prix d’excellence décernés à 4 de nos sortants (Innovation Challenge 2019-2020 à l’initiative de Kosmos energy, Tony Alumeli Foundation-PNUD “ TEF-Connect” 2019), les résultats engrangés montrent que nos lauréats sont professionnels et sont capables de relever les défis.
Pour la formation des pêcheurs artisans par exemple, la conception de cette formation, basée sur l’approche par compétence (APC), se déroule dans les cinq unités de formation de pêcheurs de l’Académie réparties sur tout le littoral. Avec une capacité de 1600 marins pêcheurs par an, cette filière est en mesure de satisfaire la demande du marché local. C’est aussi le cas des trois autres établissements qui réfléchissent déjà à l’accueil d’étudiants de la région ouest africaine.
Propos recueillis par SNEIBA Mohamed
Source : HORIZONS