Pour définir les causes de l'échouage d'une grande quantité de poissons observé, ces derniers temps, dans la zone centre du littoral de Nouakchott, l’Institut mauritanien de Recherches Océanographiques et des Pêches (IMROP) a mis en place une commission scientifique pour élucider le problème, selon un communiqué de presse parvenu, lundi à l’AMI.
Dans le document, l’IMROP déclare avoir dépêché une équipe pluridisciplinaire sur les lieux pour recueillir les Informations nécessaires et évaluer l’ampleur du phénomène.
Voici le texte intégral du communiqué de presse de l’IMROP :
« Suite au phénomène d’échouage de poissons observé dans la zone centre du littoral (J’reif à Nouakchott), une commission scientifique de l’IMROP a été mise en place pour élucider l’origine de ce phénomène. A cet effet, une équipe pluridisciplinaire a été dépêchée sur les lieux pour recueillir les Informations nécessaires et évaluer l’ampleur du phénomène.
Les résultats préliminaires de ces investigations mettent en évidence ce qui suit :
- Ce phénomène d’échouage s’étend de Tanit à Nouakchott,
- Les espèces sont constituées essentiellement du mulet noir (Mugil capurrii),
- Les estimations font état d’une quantité d’environ 100 à 200 tonnes
- L’analyse des paramètres physico-chimiques de l’eau révèle : un faible taux d’oxygène (3,57 mg/l, un pH basique (9,73) et une température particulièrement élevée atteignant 34,2° C soit une hausse de 26 % par rapport à la norme saisonnière
En plus, des échantillons de poissons et d’algues ont été collectés pour une analyse au laboratoire de l’IMROP.
Par ailleurs, l’analyse de l'historique de la base de données de l’ IMROP a permis de mettre en évidence que ce phénomène a été observé. Quelques fois. Par le passé en 2005, 2008, 2010 et 2017. Ces phénomènes d’échouage étaient d’origines diverses comme : les rejets des captures par les bateaux de pêche: les phénomènes d'anorexie liés n une hausse de la température provoquant l'asphyxie, les pollutions, etc.
Dans le cas d'espèce, des fortes mortalités du mulet ont été constatées par le passé, à la même saison durant les périodes chaudes et à forte pluviométrie.
L'IMROP rassure le public que les résultats des analyses préliminaires opérées par les scientifiques excluent toute hypothèse de pollution de l'eau pouvant être à l'origine du phénomène. Des investigations plus approfondies sont en cours pour déterminer les causes réelles à l'origine de ce phénomène ».