Corne de l'Afrique : le nouveau secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, envisage un envoyé spécial pour la région

sam, 23/01/2021 - 10:31

A la différence de son prédécesseur à la tête de la diplomatie américaine, Antony Blinken défend une vision plus volontariste avec une plus forte implication des Etats-Unis dans certaines questions sur le continent africain.

Le nouveau secrétaire d’Etat américain aux Affaires étrangères, Antony Blinken (photo), a déclaré le mardi 19 janvier qu’il envisageait la nomination d’un envoyé spécial pour la région de la Corne de l’Afrique. C’était au cours de son audition de confirmation à ce poste devant le Sénat, après sa nomination par le président Joe Biden.

Pour le remplaçant de Mike Pompeo à la tête de la diplomatie américaine, les Etats-Unis doivent être plus actifs dans la Corne de l’Afrique et non « amorphes lorsque les problèmes surgissent », comme dans la région du Tigré, en Ethiopie.

« Il doit y avoir un meilleur accès à la région [le Tigré, Ndlr], plus de responsabilités, un rétablissement de la communication, de l'aide humanitaire, et un effort pour mettre en place un dialogue pour résoudre les problèmes clés », a-t-il déclaré.

Antony Blinken affiche ainsi une vision plus volontariste que son prédécesseur concernant les relations entre les Etats-Unis et les pays de cette région du continent, et particulièrement, sur le cas de l’Ethiopie.

Lors du déclenchement du conflit militaire dans la région du Tigré, les Etats-Unis s’étaient clairement prononcés pour le dialogue entre le gouvernement fédéral et le TPLF (alors au pouvoir dans la région) afin de trouver une solution pacifique à la crise. Mike Pompeo n’était pas parvenu à freiner les velléités guerrières du Premier ministre, Abiy Ahmed, qui ont débouché sur une crise humanitaire dans la région.

Le nouveau chef de la diplomatie américaine a par ailleurs exprimé ses craintes que la violence ait pour effet de déstabiliser toute la région.

Antony Blinken a par ailleurs exprimé ses inquiétudes concernant les récentes élections en Ouganda ; tout en affirmant qu’aussi bien sur cette question que d’autres en Afrique, l'engagement des Etats-Unis peut faire la différence.

Borgia Kobri