Le Professeur Sow Abdoulaye a préconisé la mise en place d’une cellule de veille et d’alerte précoce contre la banalisation des discours extrémistes. S’exprimant lors d’une conférence-débat sur l’extrémisme violent et la délinquance juvénile, organisée par l’AIEJTM, samedi 13 février, à la commune de Arafat, le sociologue-anthropologue a clarifié les concepts de radicalisation, d’extrémisme et de délinquance juvénile devant une assistance constituée de responsables d’associations de la société civile et de jeunes. Il a évoqué tour à tour le repli identitaire, la dislocation de la cellule familiale et des valeurs de solidarité consécutive à l’exode rural, l’affaissement de la cohésion sociale et la segmentation du discours religieux comme les sources principales de l’extrémisme.
Intervenant lors de la même conférence, Abdoulaye Banda Sarr, l'Imam de la mosquée Al Khaïr de Basra (Sebkha) a invité les différents acteurs et particulièrement la société civile à jouer un rôle de premier plan dans le combat contre toutes formes d’extrémisme et de radicalisation. Pour l’imam, il est temps d’agir pour sensibiliser les jeunes à agir et à travailler pour une dé-radicalisation.
Le président de l’ONG AIEJTM, Dia Oumar Saly s’est réjoui de l’apport des deux éminents conférenciers et de leur maîtrise de ces thématiques. Auparavant, il avait rappelé les genèses de la création de son association et du travail entrepris ces dernières années aussi bien à Nouakchott qu’à l’inétrieurdu pays (Gorgol, Rosso, Boghé).
Pour rappel, cette conférence s’inscrit dans le cadre d’une série d’activités initiées par AIEJTM à travers le projet de lutte contre l’extrémisme violent et la délinquance juvénile à Arafat, appuyé par l'Ambassade des USA en Mauritanie.