Après le succès de la 1ère phase du PRAPS, la Banque mondiale va débloquer un nouveau financement pour stimuler les efforts d’amélioration de la productivité et la résilience du secteur de l’élevage au Sahel.
La Banque mondiale a annoncé, mardi 30 mars, un nouveau financement de 375 millions de dollars (200 milliards FCFA) pour soutenir le secteur pastoral dans les pays du Sahel à savoir le Niger, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Sénégal et le Tchad, nous apprend le site Niamey et les 2 jours. Ce financement se fera à travers l’IDA (l’Association internationale de développement) et s’inscrit dans le cadre de la seconde phase du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS). La première phase ayant rencontré un franc succès.
Dans cette seconde phase, il s’agira de renforcer la résilience des quelque 13 millions d’éleveurs que compte le sahel, en améliorant les systèmes de santé animale ainsi que l’accès aux ressources naturelles et à leur gouvernance. De nouvelles zones de pâturage et de nouveaux points d’eau seront ainsi créés. Les déplacements pacifiques locaux et transnationaux, le long des axes de transhumance, seront également définis. Tout ceci devrait permettre d’accroître les revenus d’un secteur qui fait vivre 20 millions de personnes au Sahel. Les 375 millions $ iront principalement aux jeunes et aux femmes. 30 % au moins des bénéficiaires seront des femmes.
Se référant au contexte sanitaire difficile, la Banque mondiale a indiqué dans son communiqué que « les restrictions imposées par la pandémie de Covid-19 ont rejailli sur les activités pastorales, induisant une forte hausse des prix du bétail, tout en pénalisant les éleveurs par la fermeture des marchés et les limitations de circulation ».
Toutefois, note l’institution de Bretton Woods, en dépit « des efforts constants des gouvernements et de leurs partenaires, l’insécurité alimentaire et la malnutrition continuent de sévir au Sahel et les systèmes d’élevage pastoral font partie, parmi d’autres leviers, des solutions cruciales pour y remédier, tout en contribuant à l’entretien de vastes pans d’un territoire fragile dans ces régions arides et semi-arides ».
(Agence Ecofin)