Des membres du Gouvernement ont commenté, mercredi, à Nouakchott, les résultats du conseil des ministres.
Il s’agit du ministre du Pétrole, de l’Energie et des Mines, porte-parole du Gouvernement, M. Nany Ould Chrougha, du ministre de l’Agriculture, M. Memma Hmalla Beibatta et du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Niang Mamadou.
Prenant la parole en premier, le porte-parole du Gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et adopté deux projets de communication, dont la première est relative au bilan de réalisation des barrages dans la période 2019-2023, et la seconde portant sur la formation des professeurs du secondaire.
Commentant la communication relative au bilan de réalisation des barrages entre 2019- 2023, le ministre de l’Agriculture a indiqué que celle-ci s’articule autour de trois axes que sont le nombre des ouvrages réalisés, la répartition par zone et entreprises maître d’ouvrage, ainsi qu’un dernier axe sur l’état des lieux des barrages.
Le ministre a déclaré que Son Excellence le Président de la République s’était engagé dans son programme électoral à construire 60 barrages. Cependant, 104 barrages ont été réalisés pour un coût total de 15 milliards d’anciennes ouguiyas, soulignant que ces barrages ont été construits au niveau des différentes wilayas du pays, et par des entreprises mauritaniennes.
S’agissant de l’état des lieux desdits barrages, il a précisé que les travaux sont en cours au niveau de 9 barrages, parmi lesquels celui de Oualata, dont la première pierre a été posé par Son Excellence le Président de la République dans le cadre du festival des cités du patrimoine, soulignant que les travaux au niveau de barrage ont été achevés.
Parmi ces barrages, ajoute-t- il, 85 ont été exploités cette année, dont 79 ont bénéficié de clôtures, soulignant que le département travaille à ce que les autres en bénéficient.
De même, des dommages légers ont été constatés au niveau de 9 barrages lors de la dernière saison pluviale.
Par ailleurs, le ministre a indiqué que Son Excellence le Président de la République a donné des instructions pour que l’exploitation de ces barrages soit effective et que leur exécution respecte les normes.
Répondant à une question relative à la production maraichère locale et son impact sur le marché national notamment durant le mois de ramadan, le ministre a affirmé que la production locale en matière de légumes est assez conséquente, soulignant que d’importantes quantités de légumes ont été mises à disposition ces derniers jours sur le marché national à des prix abordables.
Dans ce cadre, il a salué les avancées en termes de production maraichère locale, soulignant que des acteurs privés ont commencé à y investir en intégrant les technologies adéquates en matière de semences et d’usines de conservation. Des efforts, dit-il, qui contribueront à la réalisation de l’autosuffisance alimentaire en produits maraichers.
S’agissant de l’opération de Ramadan, il a souligné que 100 points de vente de légumes seront mis en place au niveau national pendant le mois béni de Ramadan, dont 80 à Nouakchott ; et ce, à des prix abordables.
Pour sa part, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a commenté la communication relative à la formation des professeurs de l’enseignement secondaire, soulignant qu’un manque cruel d’effectif a été constaté ces dernières années.
À ce sujet, il a indiqué qu’une réflexion a été menée au niveau du département pour parvenir à la résolution de ce problème. Cette réflexion a abouti à deux options.
La première remonte à l’ancien système selon lequel l’on peut accéder à l’ENS à partir du baccalauréat, cette option a été exclue en raison d’inadéquation avec le contexte actuel et les textes en vigueur, qui stipulent que les professeurs doivent avoir le master ou la licence, au minimum.
La seconde option a été de voir comment peut-on régler cet échec au niveau de l’université à travers l’ouverture de nouvelles filières afin que la formation soit en adéquation avec les programmes de formation au niveau de l’ENS
Il a souligné que sur le court terme, des formations certifiées en pédagogie seront lancées au profit des prestataires qui seront mobilisés chaque année.
Répondant à une question relative au récent mouvement estudiantin, le ministre a déclaré que des améliorations significatives ont été enregistrées ces dernières années au niveau de la qualité des services et de contenus de l’enseignement, notamment au niveau des logements, des bourses, de l’aide sociale, de la restauration, du transport. Toutefois, il a affirmé la disposition du département à négocier avec les syndicats toutes les doléances qui s’inscrivent dans le cadre du possible, soulignant dans ce sens que la quasi-totalité des doléances qui ont été soumises par les syndicats sortent du cadre estudiantin.
Par ailleurs, le porte-parole a répondu à un ensemble de questions de la presse, parmi lesquelles une question relative à la proposition attribuée au président du parti APP, Messaoud Ould Boulkheir, au sujet de laquelle, le porte-parole du Gouvernement a précisé qu’il a pris connaissance desdits propos attribués à M. Ould Boulkheir et a exprimé ses doutes quant à leur authenticité.
Il a avancé deux raisons pour justifier ses doutes : d’une part, l’expérience politique considérable de Messaoud en tant que chef de parti et homme politique, et d’autre part, le fait que la proposition en question est en contradiction avec la Constitution.
S’agissant de l’atelier sur l’hydrogène vert, le ministre a déclaré que la Mauritanie aspire à devenir un pôle de développement pour les énergies renouvelables, grâce à ses potentialités en matière d’énergie éolienne et solaire, ainsi qu’à sa position géographique stratégique et ce, conformément aux orientations du Président de la République.
M. Ould Chrougha a ajouté que son département travaille actuellement à encadrer ce domaine et à encourager les investisseurs de manière à permettre à la Mauritanie de tirer profit de ses richesses.
Il a souligné l’importance de l’énergie renouvelable et l’orientation des pays du monde vers son exploitation, en particulier dans le contexte du changement climatique.