Les cadres ex employés d’Air Mauritanie qui manifestent depuis quelques semaines pour le payement de tous leurs droits ont été empêchés de faire un sit-in lundi après-midi devant le siège de l’Assemblée Nationale à l’occasion de l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année parlementaire 2023-2024.
Ils ont été dispersés de manière fort peu diplomatique par les forces de l’ordre. Une attitude d’autant plus incompréhensible qu’il s’agit d’une manifestation pacifique organisée par des septuagénaires, des pilotes, des copilotes des commandants de bord, des gestionnaires comme l’ex directeur commercial de la compagnie dont la gestion est un cas d’école et ce au moment où la société ne disposait que d’un seul avion, des cadres d’un très haut niveau qui ont sont tous reconnus pour les services rendus au pays.
Une commission désignée par ces cadres était partie voir le ministre des finances qui l’a reçue après près d’une semaine d’attente. Et au cours de cette réunion ce dernier avait promis que le problème sera réglé à la fin du mois de mars ou dans le courant de la première semaine du mois d’avril.
Le ministre s’était engagé d’édifier les employés une fois pour toute sur une décision claire concernant le payement de leurs droits.
Ces derniers étaient confiants mais il s’avère que leur odyssée n’a pas encore pris fin et dénoncent ce qu’ils considèrent comme un blocage au niveau du ministère des finances.
Et ils s’interrogent sur l’origine de ce blocage estimant que leur dossier est bien ficelé car le syndic, le liquidateur a tout fini depuis une année et le dossier ne demande qu’à être exécuté.
De ce fait les employés demandent plus que des promesses qu’on leur fait depuis une année.
Ils affirment qu’ils ont besoin de toucher leurs droits et sont à bout de patience.
Pour les porte-paroles des employés, le ministre est tenu de les édifier en leur donnant une réponse sans équivoque afin qu’ils sachent à quoi s’en tenir.
Quoiqu’il en soit, ces braves hommes dont la plupart ont à leur actif des milliers d’heures de vol, qui ont risqué leurs vie dans les airs, dans les nuages, dans les orages, avec des moyens de navigation rudimentaires, qui ont transporté des troupes quant l’armée n’avait pas encore de moyens de navigation, qui ont transporté le président de la République dans ses missions et qui ont rendu de bons et loyaux services à la nation, méritent un meilleur traitement.
Le versement de l’intégralité de leurs droits est un devoir pour les autorités et une dette morale envers ces hommes qui ont contribué à l’édification de l’Etat et de la nation.