Le ministre de l’Économie et des Finances, M. Sid Ahmed Ould Abouh, a représenté Son Excellence le Président de la République, Président de l’Union Africaine, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, au deuxième Forum Afrique-Indonésie et au Forum de haut niveau sur les partenariats multi-acteurs organisés à Bali, en Indonésie sous le thème : « Renforcer les partenariats multipartites : Vers un changement transformationnel ».
Dans un discours qu’il a prononcé à cette occasion, le ministre a passé en revue les défis les plus importants auxquels est confronté le continent africain, notamment ceux liés au développement économique, à la consolidation de la paix et de la sécurité, et de création d’emplois adéquats et décents pour les jeunes.
La situation économique, le fardeau de la dette et les catastrophes naturelles sont autant d’obstacles qui ralentissent considérablement la voie qui pourrait mener à une croissance forte et durable pour le continent, a-t-il déclaré, ajoutant que la consolidation de la paix et de la sécurité à travers l’Afrique est un défi en raison de la prolifération des foyers de tension, des chocs extérieurs et de la propagation des mouvements terroristes.
Il a souligné que le défi le plus pressant est celui de la jeunesse du continent, qui représente plus de 50 % de la population et devrait atteindre un peu plus de 60 % d’ici vingt ans.
L’Agenda 2063 de l’Union africaine, qui est la vision du continent pour l’avenir, est aussi notre espoir, notre volonté et notre aspiration commune pour l’Afrique, une Afrique que nous voulons prospère dans tous les domaines et par tous les moyens, a-t-il fait observer.
Le ministre de l’Économie et des Finances a indiqué que cette deuxième réunion du Forum de coopération Indonésie-Afrique confirme que les pays africains ont de nombreuses possibilités de diversifier et d’approfondir leur coopération avec leurs partenaires, notant que l’Indonésie et les pays africains trouvent aujourd’hui de précieuses opportunités économiques à prospecter et à exploiter dans de nombreux secteurs où la similitude est un facteur de convergence, de coopération et d’intégration.
Il a fait remarquer que les deux parties sont confrontées à un moment historique et à une réelle opportunité de construire des liens forts qui développeront et diversifieront davantage leur coopération commerciale et économique, précisant que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) est une réelle opportunité pour y parvenir.
Il a souligné que le partenariat Afrique-Indonésie pourra également accélérer la coopération dans les domaines du partage d’expertise, de la transformation des ressources naturelles, de la formation professionnelle des jeunes, de la transformation numérique, de l’innovation et du renforcement des capacités, ainsi que de la valorisation des ressources naturelles et marines.
Le ministre a passé en revue les opportunités d’investissement qu’offre la Mauritanie avec ses énormes ressources naturelles et ses avantages comparatifs dans des secteurs tels que les énergies renouvelables, l’hydrogène vert et les métaux précieux, ce qui rend l’avenir de l’espace de partenariat avec l’Indonésie riche, que ce soit en termes de partenariats fructueux entre les secteurs privés de nos deux pays ou par le biais d’investissements directs.
Il a appelé l’Indonésie, en tant que membre du G20, à soutenir les efforts des pays de l’UA en vue d’une présence et d’une représentation actives, justes et équitables au sein des organisations mondiales, principalement en ce qui concerne la réforme du système financier mondial, le règlement de la dette insoutenable qui étrangle les économies de certains de nos pays et l’octroi à l’Afrique d’un siège permanent au sein du Conseil de sécurité des Nations unies.