
L’amphithéâtre de l’état-major de la Garde nationale à Nouakchott a accueilli, mardi, une réunion de sensibilisation sur le cadre juridique de la criminalisation et de la répression de l’esclavage, de la traite des personnes, du trafic de migrants et du travail des enfants.
Le programme de cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre de la campagne nationale de formation et de sensibilisation à ces phénomènes organisée par le ministère de la Justice, comprend des présentations sur :
– La Loi n° 031-2015 incriminant et punissant l’esclavage et les pratiques esclavagistes.
– La Loi n° 017-2020 relative à la lutte contre la traite des personnes et à la protection des victimes, en plus d’un arrêté sur le travail des enfants.
– La loi n° 018-2020 relative à la lutte contre le trafic illicite de migrants, remplaçant la loi n° 021-2010 et modifiant certaines de ses dispositions ;
– L’arrêté n° 114/2025 relatif à l’organisation et au fonctionnement du Bureau de la coopération judiciaire internationale nouvellement créé au niveau du ministère.
La campagne nationale de formation et de sensibilisation sur le cadre juridique de l’incrimination et de la répression de l’esclavage, de la traite des personnes, du trafic illicite de migrants et du travail des enfants s’adresse aux cours d’appel, aux universités, aux instituts et aux écoles professionnelles et de sécurité, et vise à atteindre un certain nombre d’objectifs, dont :
– La publication et le diffusion des textes criminalisant et punissant l’esclavage, la traite des personnes, le trafic illicite de migrants et le travail des enfants.
– L’adaptation précise des faits pertinents.
– La prise de mesures nécessaires pour poursuivre les auteurs de ces crimes et protéger les victimes.
– L’interpellation de l’attention de l’opinion publique sur la gravité de ces faits.
– La recherche et la collecte d’investigations organisées par le ministère de la Justice dans ces domaines.
Dans un discours prononcé à cette occasion, le conseiller du ministre de la Justice chargé de la coopération et coordinateur de la campagne nationale, M. Oumar Ould Kassem, a salué le rôle de la Garde nationale dans la protection de la nation contre tous les dangers qui la menacent, car il s’agit de la plus ancienne institution de sécurité, évoquant les contextes entourant la réalisation de cette campagne visant à armer toutes les parties liées aux forces de l’ordre avec les connaissances et les outils nécessaires inclus dans le nouvel arsenal juridique.
Il a ajouté que le rôle de la garde était pionnier dans le domaine des renseignements, soulignant que les défis actuels posés par le développement de la criminalité rendent ce rôle plus important, en particulier, dans les domaines de la recherche proactive et de la lutte contre la criminalité, ainsi que son rôle dans certaines tâches de police judiciaire.
Le directeur du troisième bureau du Commandement de l’état-major de la Garde nationale, le colonel Moulaye Sidi Mohamed, s’est félicité de la mission du ministère de la Justice, qui supervise l’organisation de la campagne, au sein du Commandement de l’état-major de la Garde, soulignant l’importance du rôle qu’il joue dans les domaines de la formation et de la sensibilisation, appelant les officiers et sous-officiers à saisir l’occasion et à suivre avec intérêt les présentations qui seront faites par les membres de la mission.