
L’atelier de validation de la consultation régionale des parties contractantes à la convention d’Abidjan sur le protocole additionnel relatif à la gestion des aires marines protégées a débuté dimanche à Nouakchott.
L’atelier, en préparation de la 14ème session de la Conférence des Parties à la Convention d’Abidjan qui se tiendra à Nouakchott la semaine prochaine, est organisé par notre pays en coopération avec le secrétariat de la Convention et avec l’appui de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
Cette consultation régionale de trois jours vise à recueillir les contributions et observations des délégués nationaux et des Parties contractantes à la Convention sur le projet de protocole afin de finaliser le projet de Protocole additionnel sur les aires marines protégées et d’approuver le projet de Protocole additionnel sur la gestion des aires marines protégées pour examen et adoption lors de la 14ème session de la Conférence des Parties…
Le directeur de la protection du littoral, des zones humides et des aires protégées, point focal national pour la convention d’Abidjan, ministère de l’environnement et du développement durable, M. Ly Jibril, a expliqué que la convention d’Abidjan est un cadre institutionnel, juridique, politique et technique des Nations unies concernant les activités liées à la coopération en matière de protection, de gestion et d’exploitation de l’environnement marin et côtier de la côte atlantique de l’Afrique de l’Ouest, du Centre et du Sud.
Il a noté que cette convention est née de la nécessité d’adopter une approche régionale de la prévention, de la réduction et du contrôle de la pollution du milieu marin et des eaux côtières et fluviales connexes relevant de la juridiction de l’Afrique de l’Ouest, du Centre et du Sud.
Il a rappelé que le 23 mars 1981, la Convention et son Protocole sur la coopération en matière de lutte contre la pollution dans les situations d’urgence ont été signés à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Il a appelé les participants à examiner et à approfondir les discussions sur cette consultation régionale, qui seront présentées lors de la 14ème session de la Conférence des Parties à la Convention d’Abidjan, que notre pays accueillera les 21, 22 et 23 de ce mois.
Il a souligné que la participation de qualité des délégués nationaux reflète l’intérêt croissant des Etats membres pour l’activation de notre organisation commune, et a souhaité que la 14ème session de la Conférence des Parties à la Convention d’Abidjan réponde aux espoirs placés en elle.
Le Secrétaire exécutif de la Convention d’Abidjan, M. Mamadou Kane, a souligné l’importance des aires marines protégées en tant que solution fondée sur la nature adoptée par le Cadre mondial pour la biodiversité de Montréal.
Il a déclaré que la Convention sur la biodiversité marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale est d’une importance capitale étant donné son rôle dans l’atténuation des impacts négatifs de la triple crise de la planète : le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution.
La Consultation régionale d’Abidjan est organisée dans le cadre de la mise en œuvre de la décision de la COP13, qui a mandaté le secrétariat de la Convention pour préparer un protocole additionnel sur la gestion des aires marines protégées au profit de ses Etats membres.
Il a ajouté que cet atelier fait partie d’une série d’ateliers organisés entre 2022 et 2024, qui ont permis au groupe de travail sur les aires marines protégées d’affiner, d’enrichir et de préparer le projet de protocole additionnel devant les experts.
L’objectif principal de ces travaux est de doter la région de la Convention d’Abidjan d’un protocole additionnel sur les aires marines protégées visant à répondre à tous les nouveaux enjeux et au développement durable.
Cette consultation régionale des États parties à la convention d’Abidjan sur le projet de protocole additionnel devrait permettre de s’assurer que les contributions des États parties ont été prises en compte dans le texte du protocole et que les contributions et observations des experts sur le projet de protocole additionnel ont été compilées afin d’en finaliser la rédaction.
Le protocole additionnel est prêt à être examiné et adopté par les États parties lors de la quatorzième session de la Conférence des parties (COP1).
Pour rappel, la Convention d’Abidjan est un traité international et un accord-cadre juridique entré en vigueur le 5 mai 1984.
La zone géographique couverte par la Convention comprend 22 pays s’étendant de la Mauritanie à l’Afrique du Sud, y compris le Cap-Vert, Sao Tomé et Principe, avec environ 14 000 kilomètres de côtes.
La région abrite trois grands écosystèmes marins : le courant des Canaries, le courant du golfe de Guinée et le courant de Benguela.
Tous les pays ont ratifié la convention à ce jour, à l’exception de la Guinée équatoriale et de Sao Tomé-et-Principe, soit 20 sur 22 pays.
La cérémonie d’ouverture de cet atelier s’est déroulée en présence de la Conseillère Technique de la ministre de l’Environnement chargée de la Communication, Mme Nebila Dahmoud Ould Merzoug, et de plusieurs responsables du ministère de l’Environnement et du Développement Durable.