
Les activités de la quatorzième édition du Festival des Cités s du Patrimoine se sont clôturées ce soir dans la ville de Ouadane. L’événement s’est déroulé sous la supervision de Son Excellence le Ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, M. El Houssein Ould Medou, et en présence du Wali d’Adrar, M. Abdallahi Ould Mohamed Mahmoud, des autorités administratives de Ouadane, des élus locaux, et de nombreux passionnés du patrimoine et de la culture.
Dans son discours de clôture, Son Excellence le Ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement a déclaré que le Festival des Cités du Patrimoine n’était plus un événement saisonnier, mais est devenu un projet national intégré, où la mémoire et le développement se rencontrent, où le symbole et le service s’entrelacent, et où les villes historiques se transforment en acteurs vivants du présent, et non en témoins silencieux du passé.
Il a ajouté que le Festival des Cités du Patrimoine, dans sa quatorzième édition, était passé de la célébration à l’accomplissement, et du symbolisme de l’invocation à la réalité de l’action. Ce qui avait été présenté à l’ouverture comme des visions et des objectifs s’était matérialisé à la clôture par des réalisations concrètes et des impacts tangibles.
Il a souligné que ce succès n’aurait pas été possible sans l’engagement national généralisé et l’esprit collectif qui a prévalu pendant les jours du festival, où les efforts des autorités administratives, des élus, des acteurs culturels et de la communauté locale se sont combinés dans un exemple mature de travail commun, confirmant que la protection de la mémoire est une responsabilité collective, et que l’investissement dans la culture est un investissement dans la stabilité, la conscience et l’avenir.
Son Excellence le Ministre a souligné que cette édition avait été marquée par la mise en œuvre d’un ensemble d’interventions de développement, notamment l’amélioration des services de santé, d’énergie et d’eau, l’attention portée aux oasis en tant que mémoire verte et mode de vie qui relie l’homme au désert à travers les siècles, ainsi que la création de la Kasbah culturelle, qui a offert un espace commun pour les activités culturelles et patrimoniales, et a permis aux visiteurs de vivre une expérience patrimoniale dans une interaction vivante entre mémoire et modernité, entre mémoire et vie quotidienne, et entre culture et développement.
Il a expliqué que cette édition s’était distinguée par la signature d’un accord avec le Ministère de l’Habitat pour la restauration des villes anciennes en utilisant des matériaux locaux, dans le respect du génie du lieu et en harmonie avec son esprit architectural, ce qui préserve l’identité urbaine et transforme la restauration d’une intervention technique passagère en un acte culturel profondément significatif. En outre, la célébration du cinquantième anniversaire du Banc d’Arguin a souligné l’importance de protéger le patrimoine naturel en tant que partie intégrante de la protection de la mémoire collective, et que la conservation de l’environnement est une autre facette de la préservation de l’histoire.
Il a noté que la composante scientifique était significative par son contenu, son ampleur et son impact. Ouadane a accueilli des dizaines de conférences et de séminaires scientifiques, présentés par des dizaines de conférenciers et de chercheurs du pays et de l’étranger, qui ont abordé l’histoire des villes anciennes, leurs rôles civilisateurs, leurs parcours scientifiques et économiques au cœur du désert, et les réseaux d’échanges qui les reliaient au monde. Cette dynamique a abouti à l’impression et à la publication de plusieurs ouvrages nationaux, à la publication d’un numéro spécial de la revue culturelle, ainsi qu’à un bulletin d’accompagnement documentant les différentes activités du festival.
Sur le plan littéraire et artistique, Son Excellence le Ministre a précisé que Ouadane avait vécu, pendant cinq jours, au rythme de la création multiple. Des centaines d’artistes et de poètes ont contribué au succès de cette composante, exprimant, dans toutes nos langues nationales, la richesse et la diversité créative de l’identité mauritanienne, dans une atmosphère qui a confirmé que la culture est un acte de participation et que la diversité linguistique et artistique est une richesse nationale unificatrice.
Son Excellence le Ministre a affirmé que cette édition avait ouvert de nouvelles perspectives pour réfléchir à la place de nos villes dans l’espace humain plus large, ce qu’a exprimé M. Miguel Ángel Moratinos, Haut Représentant des Nations Unies pour l’Alliance des civilisations, en évoquant le projet de la route des caravanes comme un itinéraire culturel et civilisationnel qui reconnecte les villes anciennes et les relie ainsi à l’Europe et à l’Afrique, restaurant le rôle de ces capitales comme des ponts de communication, et non comme des lignes de séparation.
La cérémonie de clôture a été marquée par la remise des prix aux premiers lauréats des concours du Saint Coran, du Hadith, de la Sira du Prophète, du tir à la cible traditionnel, des courses de chameaux et de chevaux, et d’autres compétitions organisées dans le cadre du festival.
Ainsi, la première place au concours du Saint Coran et de ses sciences a été remportée par Azzahi Ali de Chinguetti. Saadbough Mohamed Lemine de Ouadane a remporté la première place au concours du Hadith et de ses sciences, tandis que Sidi Mohamed Mahmoud Dahmane de Ouadane a gagné le concours de la doctrine et du Fiqh. Le premier prix du concours de la Sira du Prophète et de la langue arabe a été attribué à Malika Mohamed Mahmoud Bouam de la ville de Chinguetti.








