Le port de N’Diago, situé à 220 km au sud de Nouakchott et à 40 km de Keur Macène, département frontalier avec Saint-Louis au Sénégal, sera bientôt opérationnel.
Démarrée en 2016, la plateforme de 352 millions de dollars, qui va parachever les infrastructures maritimes sur la côte atlantique du pays, est composée « d’un port militaire ; d’un quai où un navire peut accoster des deux côtés ; d’un port de pêche ; d’un atelier de réparation de navires et embarcations d’une capacité de 70 unités par an ; d’un quai d’accostage des navires commerciaux long de 80 mètres et d’un autre point d’accostage pour la pêche artisanale à l’extérieur du port ».
Exécuté par la société chinoise Polytechnology, ce nouveau port multifonctionnel, à l’embouchure du fleuve Sénégal, devrait accroître les capacités de soutien logistique et de transport maritime du pays, renforcer les capacités opérationnelles des forces armées face aux défis sécuritaires et raffermir la souveraineté de l’État sur la zone économique exclusive (ZEE).
Il vient en complément au port de Nouadhibou à l’extrême nord et aux plateformes portuaires de Tanit et Nouakchott au centre.
A son ouverture, le port de N’Diago constituera par ailleurs une infrastructure essentielle dans l’exploitation, d’ici 2021/2022, du méga gisement gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) découvert, en 2015, par Kosmos Energy sur la frontière maritime mauritano-sénégalaise.
Ce port va en outre favoriser la possibilité d’ouvrir une ligne pour le transport fluvial sur le fleuve Sénégal, sur une distance de près de 15 km du port, pour approvisionner les villes mauritaniennes situées le long du fleuve, et ce jusqu’au Mali.
Par Romuald Ngueyap
Via cridem