La passivité de la police encourage le crime
Nous relations dernièrement dans nos colonnes plusieurs braquages, agressions et vols à main armée à Nouakchott, en remarquant que la plupart de ceux-ci se déroulaient à El Mina. Des bandes y circulent et opèrent en plein jour.
Auparavant déterminés à traquer et arrêter les malfaiteurs, les policiers semblent en avoir perdu la volonté. Désormais retranchés dans les commissariats, ils n'osent plus agir. Probable explication, la sanction prise à l’encontre de deux d’entre eux qui considèrent qu’ils n’avaient fait que leur boulot.
Depuis, les malfaiteurs ne craignent plus rien et font la loi en ville. El Mina et Sebkha sont devenus plus dangereux que Harlem. L'insécurité est partout dans les rues, les marchés et même les foyers ne sont plus épargnés. Au virage Dik, les grilles d'une fenêtre sont forcées par des bandits et voilà une famille endormie surprise. Le père veut résister, il est grièvement blessé d’un coup de machette à la tête, les bandits raflent tout. Entre le vendredi et le samedi, dix personnes sont poignardées et déplumées à Mellah. À Tin Soueïlim, les bandes circulent et braquent tout passant à n'importe quel moment de la journée. À Arafat, les malfaiteurs ne se cachent même plus après avoir sévi.
Au niveau de Nouakchott-Sud, la Garde s’efforce de faire au mieux depuis que la police s'abstient. Les citoyens attendent avec impatience l'heure du couvre-feu durant lequel les gardes raflent tous les jeunes d'apparence suspecte. Gare à celui dont la fouille révèle port d’arme blanche ou de drogue ! Il passera un mauvais quart d’heure ! Remis en suivant aux soins d’un commissariat de police, le voilà bientôt déféré devant le Parquet. Mais si la hiérarchie de la police ne prend pas de rapides mesures, la situation sécuritaire à Nouakchott risque fort s’aggraver.
Les violeurs de trois jeunes filles en taule
Tout dernièrement, trois mineures du quartier Neteg se retrouvaient enceintes. Leurs parents se sont adressés à des organisations non gouvernementales en charge des dossiers sociaux. Ces ONG ont aussitôt pris les jeunes filles en charge et ouvert leur propre enquête pour déterminer la responsabilité de ces drames. Trois suspects sont identifiés. Et les responsables des ONG d’accompagner les mères des victimes au commissariat El Mina 2 pour porter plainte. Les suspects sont arrêtés le lendemain et avouent avoir profité de l'innocence des trois fillettes pour abuser d'elles. Ils ont été déférés et écroués.
Une femme sauve un jeune homme blessé par des malfaiteurs
Insécurité encore et toujours… Un jeune homme manipulant son portable passe, voici quelques nuits, par une rue jouxtant l'axe principal près de la clinique Nejah du Carrefour.
Deux djenks à l’affût d’une proie le repèrent et l'entourent. L'un d'eux le poignarde au bras, tandis que le second veut prendre le téléphone. Mais le jeune homme ne le lâche pas et prend ses jambes à son cou, poursuivi par ses deux assaillants. Voici, plus loin, une femme assise sur une natte devant chez elle. Il se réfugie derrière elle. Voyant les deux bandits accourir, elle hurle au secours.
Ses enfants surgissent de la maison, les deux djenks détalent. La blessure de la victime est légère, un pansement de fortune lui suffit et voilà le jeune homme escorté jusqu’à chez lui, dans le même quartier ! Pour lui, l'important est d’avoir pu sauver son téléphone.
Mosy