Affaire de la décennie Aziz, une Alliance de la société civile se porte partie civile

sam, 05/09/2020 - 10:10

Dans un communiqué lu devant la presse jeudi 3 septembre 2020, une "Alliance de la société civile pour le recouvrement des avoirs mal acquis" a déclaré se porter partie civile dans le dossier judiciaire relatif à l’enquête parlementaire qui avait porté sur certains dossiers de la gestion de l’ancien président Mohamed Abdel Aziz.
Réunis à l’hôtel Mauricenter de Nouakchott jeudi 3 septembre 2020, une coalition d’ONG dont le Fonadh, Payer ce que vous payer, l’Observatoire mauritanien de lutte contre la corruption, a lu devant la presse un communiqué dans lequel elle déclare se porter partie civile pour le recouvrement des avoirs mal acquis durant les deux mandats de l’ancien président Mohamed Abdel Aziz. Lui et certains responsables qui ont conduit les affaires du pays de 2008 à 2019 sont épinglés par un rapport remis à la justice par la Commission d’enquête parlementaire mise en place en début d’année et qui a rendu copie de ses investigations.
Les ONS ont d’abord salué les « avancées sensibles réalisées dans le domaine de la lutte contre la corruption, le détournement des biens publics et l’impunité par les pouvoirs exécutif et législatif », des avancées qu’elles ont qualifiées de « sans précédent ». Ces organisations estiment également que les actions en cours menées par le pouvoir judiciaire sont de nature à concrétiser cette progression vers l’instauration d’un Etat de droit qu’elles ont toujours appelé de leurs vœux.
Ils jugent impérieux d’assurer une large convergence des efforts pour atteindre cet objectif d’éradication de la corruption « sans lequel aucun développement humain durable ne saurait être envisageable ».
C’est dans ce cadre que ces ONG ont lancé un appel pour la mise en place d’une vaste alliance pour recouvrer les avoirs mal acquis, en s’assurant que tous les biens du peuple spoliés seront restitués, en participant, par la mobilisation d’expertises diverses et d’avocats, que toute la lumière sera faite sur le pillage systématique des ressources publiques, tout en informant et sensibilisant l’opinion sur l’impératif de transparence dans la gestion des biens publics et l’égalité de tous devant la loi.
L’Alliance ainsi mise sur pied promet d’entreprendre, « dans les meilleurs délais, une série d’entretiens avec les parties concernées et organiser une large concertation citoyenne à laquelle seront conviés tous ceux qui voudront y participer ».
MOM