Un atelier de formation sur la planification de l’adaptation au changement climatique dans les politiques sectorielles a été organisé, mardi à Nouakchott, dans le but de corriger les insuffisances susmentionnées avec le renforcement des capacités des acteurs sectoriels pour une meilleure planification de l’adaptation du changements climatique à moyen et long terme, au profit des équipes de plan national d’adaptation (PNA) et la contribution déterminée au niveau national (CDN).
Procédant à l’ouverture de cet atelier, M. Sadvi Sidi Mohamed, secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement durable, s’est dit heureux d’ouvrir les travaux d’une telle rencontre visant le renforcement des capacités dans le cadre des actions menées pour tenir compte des changements climatiques dans les politiques sectorielles de développement.
Le secrétaire général du MEDD a poursuivi en soulignant que cette situation qui prévaut dans tous les pays du Sahel « place notre pays dans une fragilité causée par les changements climatiques dont les perturbations au niveau de la biodiversité, le déficit des ressources en eau, la chute de la production agricole et la déforestation. » « C’est pour parer à tous ces problèmes que Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, accorde une grande importance aux changements climatiques à travers les programmes gouvernementaux orientés vers ce domaine sensible », a ajouté le secrétaire général du ministère de l’environnement et du développement durable.
De son côté, M. Maouloud Mohamed Ramdhan Ndiaye a indiqué que les impacts du changement climatique n’épargnent aucun secteur de la vie économique et sociale. Ils se manifestent notamment à travers la problématique majeure de l’insécurité alimentaire, la destruction d’habitats, des infrastructures collectives, la migration des populations, induisant ainsi une érosion des acquis et une altération des perspectives de développement.
Il a ajouté que c’est dans ce cadre qu’il faut souligner que les choix opérés aujourd’hui en matière de développement influenceront les capacités d’adaptation des populations et de leur gouvernement à long terme.
Pour sa part, M. Maguette KAIRE, point focal du projet régional Alliance Mondiale Contre le Changement climatique, a déclaré que la Mauritanie, comme la plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest, se situe au cœur des enjeux des changements climatiques à travers les impacts négatifs qu’elle subit et la difficulté de l’Etat à y répondre, altérant ainsi ses capacités d’adaptation, d’atténuation, et les efforts pour atteindre les 17 ODD à l’horizon 2030.
Il a ajouté que face à l’urgence et à la gravité de cette situation, la Mauritanie, comme la plupart des pays ouest africains, met en œuvre plusieurs programmes et politiques d’adaptation, mais l’intégration du changement climatique dans les politiques sectorielles constitue un défi majeur à relever. Par ailleurs, la capacité de nos pays à institutionnaliser l’adaptation au changement climatique reste difficile, malgré l’existence d’un cadre politique et institutionnel visant à traiter les questions de l’environnement, du développement durable et du changement climatique.
C’est dans ce cadre que les trois projets (GCCA+, GFCS et USAID-Amendement 7) travaillent en synergie pour appuyer les processus PNA et CDN de Mauritanie à intégrer le changement climatique dans les politiques sectorielles et nationales et à asseoir une synergie d’intervention entre CDN et PNA.
