Ouverture d’un atelier de formation sur les procédures de transfusion sanguine

lun, 23/10/2023 - 17:23

Les travaux d’un atelier de formation sur les procédures de transfusion sanguine au niveau des centres hospitaliers le Centre National de Transfusion Sanguine ont débuté ce lundi à Nouakchott, s’est ouvert

L’atelier de trois jours, soutenu par l’Organisation mondiale de la santé, vise à renforcer les capacités des participants dans ce domaine et l’utilisation rationnelle et optimale des matières sanguines, ainsi que les procédures suivies dans le domaine de leur transfusion.

Le secrétaire général du ministère de la Santé, M. Mohamed Lemine Ould Mohamed El Haj, a indiqué le Centre national de transfusion sanguine a enregistré ces dernières années une progression du nombre de dons de sang et du nombre de poches délivrées aux structures sanitaires. Cependant, du fait de l’augmentation permanente des besoins et de l’utilisation non rationnelle du sang, le système de transfusion sanguine ne parvient pas à satisfaire tous les besoins des populations en sang et produits sanguins.

Il a fait observer que l’utilisation rationnelle des produits sanguins et les bonnes pratiques transfusionnelles contribuent à améliorer la disponibilité du sang et la sécurité transfusionnelle. L’utilisation non rationnelle des produits sanguins est à l’origine de transfusions non indispensables exposant les malades à des risques supplémentaires et créant des pénuries de sang évitables. En effet, toute transfusion sanguine comporte des risques qui imposent une utilisation de produits sanguins sûrs et dans des situations où cela est jugé indispensable.

Le secrétaire général a précisé que l’atelier de formation a pour objectif de former le personnel médical sur ces directives et les procédures à mettre en place dans les structures hospitalières afin d’améliorer les pratiques et la sécurité transfusionnelles.

Il a remercié l’Organisation Mondiale de la Santé et particulièrement la représentante Mme Charlotte Faty Ndiaye pour son intérêt particulier pour la problématique de la transfusion sanguine et l’appui constant apporté au CNTS matérialisé par la mobilisation du bureau OMS pour la réussite de cette importante activité avec l’appui de l’expert international Dr André Loua.

Pour sa part, la directrice du Centre national de transfusion sanguine, Mme Khadija Ba, a expliqué que le centre a enregistré des progrès remarquables ces dernières années dans le domaine de la transfusion sanguine, à travers le nombre de poches qui sont livrées aux établissements de santé, constatant que malgré cela, et compte tenu de l’augmentation permanente des besoins, le système de transfusion sanguine reste insuffisant.

Elle a ajouté que l’utilisation de produits sanitaires et de processus de transport sûrs contribuent à améliorer les possibilités de transfusion sanguine.

La directrice du Centre a précisé que cet atelier vient renforcer les directives et procédures prises dans les structures hospitalières pour améliorer la transfusion sanguine de manière sûre.

A son tour, Pr Ndiaye Faty Charlotte, représentante de l’OMS en

Mauritanie, a fait observer que la transfusion sanguine est un acte médical essentiel qui sauve des millions de vies chaque année. Il est établi qu’un don de sang peut sauver 3 vies humaines. Les enquêtes effectuées dans la région africaine de l’OMS révèlent que 61% des patients transfusés sont des femmes contre 390/0 d’hommes.

Contrairement aux pays développés, 67,4 % des patients transfusés en Afrique ont moins de 45 ans. Toutefois, a-t-elle dit, la transfusion sanguine présente ses risques dont la plupart sont associés tant aux donneurs de sang qu’aux produits sanguins.

Il est primordial, a-t-elle insisté, que tous les acteurs impliqués dans les transfusions sanguines, des donneurs de sang aux professionnels de la santé, soient formés de manière adéquate pour garantir la sécurité des patients.

La formation joue un rôle clé dans la réalisation de ces principes, et celle portant sur les directives sur I ‘utilisation rationnelle vise à renforcer la sécurité, la qualité et l’efficacité de la transfusion chez les patients.

Les professionnels de la santé doivent être formés de manière continue pour maintenir leurs compétences et leurs connaissances des meilleures pratiques en matière de sécurité transfusionnelle a souligné Mme Charlotte, précisant qu’il est aussi impératif de sensibiliser le public sur l’importance d’un don de sang volontaire et non ré énuméré.

L’OMS demeure résolument engagée dans cette mission, a-t-elle affirmé avant d’exprimer sa reconnaissance pour la collaboration du ministère dans cette entreprise qu’elle a jugé vitale pour la santé publique mondiale.