"La sécurité du Niger c'est la sécurité de la France", estime Le Drian

ven, 06/11/2020 - 10:57

Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian a estimé jeudi à Niamey que la sécurité du Niger était aussi celle de la France, justifiant les efforts consentis par Paris dans la zone.

"La France considère que la sécurité du Niger c'est aussi la sécurité de la France et que lorsqu'on a des attentats au Niger on se sent agressé comme les Nigériens sont agressés lorsqu'il y a des attentats en France", a affirmé M. Le Drian après une entrevue avec le président nigérien Mahamadou Issoufou.

"les opérations sécuritaires se poursuivent, l'opération Barkhane, la coordination entre Barkhane, la force conjointe du G5 Sahel et les armées nationales ont atteint un niveau sans précédent", s'est-il félicité, en référence à la force antijihadiste constituée par les pays du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, et Tchad).

"La Task force Takuba (groupement encore embryonnaire de forces spéciales européennes) a également commencé sa mission et tout cela a permis d'avoir des résultats positifs", a-t-il souligné.

"Après le drame de Kouré qui a touché le Niger et la France (...) il me semblait indispensable de rencontrer les acteurs de développement pour leur faire part de mon soutien et aussi pour constater la permanence et la volonté de poursuivre leur action", a aussi précisé M. Le Drian.

En août, six humanitaires français et deux Nigériens avaient été assassinés à 60 km à l'ouest de Niamey dans la réserve naturelle de Kouré, une attaque revendiquée par l'organisation Etat islamique (EI).

"Cette année nous avons consacré une aide humanitaire au Niger de 3 millions d'euros et une aide alimentaire de 4 millions d'euros et nous ferons la même chose en 2021", a assuré le ministre.

Le Niger, pays sahélien très pauvre, est en proie à des attaques jihadistes récurrentes qui ont fait des centaines de morts.

Avec le Mali et le Burkina Faso voisins, il est au coeur d'une immense zone écumée par des groupes jihadistes se revendiquant de l'EI ou de son rival Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et où sont déployés quelque 5.100 soldats français de la force Barkhane.

Le Niger fait également face à des attaques du groupe islamiste nigérian Boko Haram, à ses frontières sud-est. Outre des raids meurtriers, Boko Haram multiplie les enlèvements d'habitants, libérés contre rançon.

AFP