RFI - Donald Trump l’a annoncé ce jeudi soir sur son compte Twitter : le Maroc s'est engagé à normaliser ses relations avec Israël.
Le pays suit ainsi trois autres pays arabes : les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan. Si, pour les Israéliens, il s’agit d’une avancée « historique » selon les mots du premier ministre Benyamin Netanyahu, au contraire, pour les Palestiniens, c’est un nouveau jour « sombre ».
« Un péché politique qui ne sert pas la cause palestinienne », dénonce le Hamas. « De la corruption et du chantage de la part de l’administration Trump » qui cherche à agir le plus rapidement possible avant que Biden prenne le relai, analyse Hanan Ashrawi, qui a récemment démissionné de son poste au comité central de l’OLP.
Pour le moment, pas de réaction officielle de l’Autorité Palestinienne, mais Mohammed VI s’est entretenu avec le président Abbas pour l'assurer qu'il « ne renoncera jamais à son rôle dans la défense des droits légitimes du peuple palestinien ».
Et alors que le Maroc affichait une position plutôt constante sur la question palestinienne en se disant contre la colonisation israélienne en Cisjordanie, et pour la solution a deux Etats, pour les Palestiniens, c’est une trahison supplémentaire.
Encore plus alors que le roi du Maroc préside le comité Al Qoods - Jérusalem en arabe - pour préserver le patrimoine religieux de la ville sainte.
Mais ce n’est pas tout à fait une surprise, précisent des analystes palestiniens car le Maroc affichait des positions ambivalentes, ménageant les Etats-Unis depuis plusieurs mois.
Avec notre correspondante à Ramallah, Alice Froussard