Les chefs d’Etat du G5 Sahel ont appelé lundi à une annulation pure et simple de la dette extérieure de l’espace communautaire G5 Sahel, face à la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19.
Ils ont réitéré cette demande lors d'une session extraordinaire par visioconférence de la conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel consacrée, essentiellement, à l’évolution de la pandémie de COVID-19 dans l’espace du G5 Sahel. La dette s’élève aujourd’hui à 19,6 milliards de dollars dont 16,8 milliards de dette publique.
Les présidents Roch Marc Christian Kaboré, du Faso, Ibrahim Boubacar Keïta, du Mali, Mohamed Cheikh El Ghazouani, de la République Islamique de Mauritanie, Issoufou Mahamadou du Niger et Idriss Deby du Tchad ont passé en revue la situation.
"Dans ce contexte particulièrement périlleux pour l’ensemble de nos États, créé par cette pandémie sans précédent, je tiens à souligner l’impérieuse nécessité d’une vaste synergie d’actions et d’une grande mobilisation internationale de solidarité", a dit Idriss Déby.
"Nous devrions tous nous mobiliser pour un plaidoyer fort afin de faire prévaloir les spécificités du Sahel", a ajouté le dirigeant tchadien.
La dette extérieure du Tchad s'est stabilisée à environ 25% du PIB à la fin de 2019. L'encours de la dette extérieure (publique et publiquement garantie, PPG) s'élevait à environ 2,8 milliards de dollars (24,2% du PIB), presque inchangé par rapport à 2,6 milliards de dollars (25,6% du PIB) en 2018.
Les chefs d’Etat du G5 Sahel se retrouveront mardi, toujours par visioconférence, dans le cadre d’une réunion avec l’Union européenne, représentée notamment par le président du Conseil Charles Michel et la présidente de la Commission Mme. Ursula Von Der Leyen.
La vice-secrétaire générale de l’ONU Mme Amina Mohamed, et le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat participeront également à cette rencontre.