Les députés de l’Assemblée nationale ont adopte, lundi, en séance plénière, trois projets de loi portant sur des conventions de financement des projets de développement. Il s’agit du :
- projet de loi autorisant la ratification de la convention de crédit, destinée à la participation au financement du projet d’alimentation en eau potable de la zone de l’Aftout Echarghi, signé le 11 août 2020 entre la République Islamique de Mauritanie et le fonds arabe pour le développement économique et social (FADES),
- projet de loi autorisant la ratification de la convention de crédit, destinée à la participation au financement du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Nouadhibou, à partir du bassin de Boulenoir, signé le 11 août 2020 entre la République Islamique de Mauritanie et le FADES,
- projet de loi autorisant la ratification de l’accord de prêt d’appui à la modernisation de l’infrastructure financière(PAMIF), signé le 2 juillet 2020 entre la République Islamique de Mauritanie et le fonds africain de développement (FAD).
Commentant le projet de loi autorisant la ratification de l’accord de prêt d’appui à la modernisation de l’infrastructure financière(PAMIF), le ministre des Affaires économiques et de la promotion des secteurs productifs, M. Ousmane Mamoudou Kane, a précisé qu’il s’agit d’un financement supplémentaire destiné à parachever les initiatives déjà prises, et ce dans le but de mettre sur pied une infrastructure adaptée aux transactions financières, au contrôle et au développement du secteur financier de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM).
Il a ajouté que ce projet avait bénéficié en 2018 d’un financement, sous forme d’appui institutionnel destiné au renforcement des capacités de la BCM, afin de pouvoir accompagner le développement du secteur financier, et de satisfaire les besoins croissants en matière de financement des activités économiques dans le pays.
Le ministre a précisé le montant du prêt est de quatre cent mille unités de compte, soit l’équivalent de vingt millions d’Ouguiyas, montant qui sera remboursé sur une durée de 30 ans dont cinq ans sont considérés comme étant une période de grâce, et un taux d’intérêt de 1% annuel sur les monts décaissés et un taux de taxe de 0, 75 annuel sur le montant de la convention, ainsi qu’un second taux de taxe d’engagement de 0,5 annuel sur les montants non retirés.
Au sujet du projet de loi autorisant la ratification de la convention de crédit, destinée à la participation au financement du projet d’alimentation en eau potable de la ville de Nouadhibou, à partir du bassin de Boulenoir, le ministre a précisé que ce financement va mettre un terme aux pénuries répétées et accentué d’eau, et qui constituaient un handicap devant le développement économique et social de cette ville.
« Ce prêt sera orienté essentiellement vers le comblement de l’insuffisance actuelle, et qui empêche la satisfaction de la demande sur l’eau de boisson, et ce par la réhabilitation des puits déjà existants dans le bassin de Boulenouar, et le forage de nouveaux ouvrages, puis le regroupement de tout cela et son acheminement vers la ville de Nouadhibou. Le projet va s’atteler à la réduction des quantités d’eau perdues à cause de la vétusté des réseaux de distribution de Nouadhibou, d’une part, et la surexploitation opérée par les habitants et les agriculteurs, qui fassent le montage des branchements illégaux ».
Le ministre a, encore, souligné que le projet prévoit la réhabilitation et le renforcement des ouvrages d’eau à Nouadhibou, en plus de l‘offre de la prestation technique, et que son montant est de vingt-quatre millions dinars koweïtiens, soit l’équivalent de deux milliards neuf cent trente-six millions Ouguiyas MRU, montant remboursable sur une durée de vingt cinq ans, dont sept sont considérés comme étant une période de grâce, et un taux d’intérêt de 2% sur les montants décaissés et non remboursés.
S’agissant de la troisième convention, le ministre des Affaires économiques a précisé qu’elle est destinée à la participation au financement du projet de l’Aftout Echarghi pour l’alimentation en eau potable des zones situées dans les wilayas du Gorgol, du Brakna et de l’Assaba.
Il a ajouté que ce financement supplémentaire est destiné à la couverture des frais des actions annexes, et dont figurent la création d’une station de pompage, d’eau à partir du barrage de Voum Legleïta, une autre pour le traitement d’eau, des réservoirs de grandes capacités de distribution, la mise en place d’un raccordement de tuyaux et la réalisation de cinquante bornes fontaines publiques dans les zones situées dans le champs du projet.
M. Kane an également, précisé que le montant du prêt est de sept millions dinars koweïtiens, montant qui sera remboursé sur une durée de 25 ans, dont sept sont considérés comme étant une période de grâce et un taux d’intérêt annuel de 2% sur les montants décaissés.
Pour sa part, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, M. Sid’Ahmed Ould Mohamed, a réitéré devant les députés l’intérêt de ces conventions pour l’offre de l’eau potable dans plusieurs zones du pays.
« Elles contribueront à la mise en place des établissements structurants aptes à fournir de l’eau potables ».
Quant aux députés, ils ont appelé à l’investissement des financements dans des projets réussis, et en mesure de réaliser les objectifs pour lesquels ils étaient affectés.
Ils se sont interrogés si le nouveau actuel de la dette de pays et si cela permet de continuer à s’endetter encore, et sur l’impact de tout cela sur l’économie nationale.
Les députés ont, aussi, appelé à une solution durable du problème d’approvisionnement en eau potable dans le pays.