Les ex agents de l’Union des Banques de Développement (UBD) et de la société mauritanienne du sucre (SOMIS) accusent le ministre des finances, Mohamed Lemine Ould Dhehbi de bloquer leur régularisation.
Arpentant les couloirs de la direction de la fonction publique et ceux du budget, depuis leur licenciement, suite aux évènements de 89/90, les ex-agents des deux établissements avaient fondé un grand espoir sur la dernière correspondance du ministère de la fonction publique du 9/03/21 adressée à son collègue des finances lui demandant de régulariser leur dossier.
A leur grande déception, le ministre des fiances dont les services avaient fini de traiter le dossier a tout simplement rangé celui-ci dans ses tiroirs, explique au Calame, l’un des délégués des défalqués.
Des pères et mères de familles qui souffrent depuis des décennies alors qu’une circulaire du gouvernement N° 00019/13 avait été adoptée par le gouvernement demandant aux départements concernés de régler le dossier, il y a déjà plus de dix ans.
Dans sa correspondance, Camara Saloum Mohamed, le ministre de la fonction publique et de la modernisation de l’Etat rappelle à son collègue des Finances que la régularisation administrative et financière ( retraite, réintégration..) relève de ses compétences, ce qui visiblement ne préoccupe guère celui-ci qui refuse d’ordonner à ses services de liquider ce dossier qui n’aura que trop duré.
Pour rappel, l’ancien ministre délégué au budget Mohamed ould Kembou avait lui aussi refusé de signer les arrêtés en instances dans ses services depuis 2017. Des obstructions portant de graves préjudices à des pères et mères de familles ayant rendu des services à leur pays à travers ces établissements publics et qui se heurtent depuis des années aux refus des responsables de l’Etat d’exécuter les termes d’une circulaire gouvernementale et les interpellations du haut Conseil de la Fatwa et des recours gracieux.
Le délégué suspecte deux raisons. D’abord parce que le ministre estime le montant des préjudices trop élevé, ensuite les bénéficiaires sont dans l’écrasante majorité des négro-mauritaniens.
Face à cette nième obstruction, les ex -agents de l’UBD et de la SOMIS interpellent le président de la République afin d’ordonner qu’il soit fin à leur calvaire.