Le ministre de la Santé, M. Abdallahi Ould Wedih a supervisé, jeudi à Nouakchott, le lancement d’une journée de sensibilisation sur les méfaits de l’éclaircissement artificiel de la peau, sous le slogan « Pas de libre accès aux produits dangereux pour la peau dans notre pays ».
Au cours de cette journée de sensibilisation, organisée par le Programme national de soins dermatologiques, des explications détaillées ont été données par des dermatologues sur les effets néfastes de l’éclaircissement artificiel de la peau et ses effets sur ses utilisateurs.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, le ministre de la Santé a indiqué que la dépigmentation artificielle de la peau, avant d’être un état pathologique, est essentiellement une question sociale liée au changement des mentalités et des valeurs, ce qui nécessite de le combattre et de l’éliminer au sein de la société, notant que les hautes autorités du pays déploient de grands efforts pour améliorer et promouvoir les soins de santé, protéger les citoyens contre les risques médicaux et prévenir les maladies, y compris celles de type dermatologique.
Il a salué les efforts des partenaires au développement pour leur contribution à la mise en œuvre des engagements du pays en matière de santé et leur soutien continu pour améliorer les performances du système national de santé dans la lutte contre les maladies.
Pour sa part, la représentante résidente de l’OMS en Mauritanie, Mme Charlotte Fati N’Diaye, a passé en revue les conséquences sanitaires de l’utilisation des produits d’éclaircissement de la peau qui contiennent des substances dangereuses telles que le mercure, l’hydroquinone et les corticostéroïdes, soulignant que ces substances sont la cause principale des lésions rénales et des maladies de la peau, ainsi que de la réduction de l’immunité en général.
De son côté, la coordinatrice du Programme national de soins dermatologiques, Marièm Kebé, a appelé à la nécessité de sensibiliser les communautés sur les effets dévastateurs de ces substances, appelant à renforcer la réglementation pour interdire leur production et leur importation. Elle a exhorté toutes les parties à unir leurs efforts pour protéger la santé publique et encourager un changement permanent des concepts sociaux afin de construire un avenir où la santé et le bien-être sont privilégiés par rapport aux pressions sociales et culturelles.
La journée de sensibilisation a été lancée en présence d’un certain nombre de membres du personnel du secteur de la santé et de représentants de ses partenaires techniques