POURQUOI J’AI QUITTE MA CHÈRE PATRIE ?

mar, 12/05/2020 - 10:44

J’ai rencontré un concitoyen Mauritanien dans le Tram à Casablanca avec lequel j’ai eu de longues discussions sur notre chère patrie d’une façon générale. Nous avons parlé de tout et rien (chtari) comme l’on dit dans notre jargon. Alors il m’a demandé pourquoi avez-vous quitté cette patrie que vous aimez tant ? Je lui ai tout simplement répondu que j’ai quitté cette patrie par acrimonie comme beaucoup de mes concitoyens un peu partout dans le monde pour des raisons certainement similaires.

Et pourtant pour mon cas, j’ai effectué toutes les démarches en écrivant au Ministre de la fonction publique de l’époque et au Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique actuel pour demander à ce qu’ils analysent ma situation. Je ne dépassais pas l’âge au moment du dépôt des dossiers, si non, ils n’auraient pas accepté mon dossier.

C’est au moment de la proclamation des résultats de la première phase que je vois à côté de mon nom : « limite d’âge ». Etant donné que la proclamation des résultats avait pris du temps (quelques mois), évidemment, j’ai dépassé l’âge de 8 mois. Mais sachez que je suis marié et que la loi mauritanienne autorise aux pères de familles candidats, la possibilité de concourir même ayant dépassé l’âge limite.

Outre cette brèche offerte par la loi, j’étais également enseignant vacataire dans les universités auxquelles j’avais postulé et dans d’autres universités privées durant quelques années. Alors, pour moi ce recrutement était juste une formalité administrative pour nous titulariser (fiche budgétaire), toutefois, j’ai postulé à trois postes dans trois établissements différents pour augmenter ma chance de réussite : (i) Institut Supérieur de Comptabilité et Administration des Entreprises (ISCAE), (ii) l’Ecole Nationale d’Administration, de Journalisme et de la Magistratures (ENAJM), (iii) l’Université de Nouakchott (Institut Universitaire Professionnel). Cf. résultats concours et attestations

L’Administration étant une continuité, je demande tout simplement au Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et son homologue de la fonction publique de voir ensemble cette question.

Peut-être que nous nous avons perdu cette occasion, mais faut-il encore trouver d’autres mesures ou mécanismes appropriés pour faciliter le recrutement des enseignants vacataires ayant fait des sacrifices durant des années pour servir nos établissements avec une rémunération peu onéreuse?

Dr. Mohamed Ahmed THIAM

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Casablanca – Royaume du MAROC