
Des membres du gouvernement, ont commenté, mercredi soir, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit des ministres de la Formation professionnelle, de l’Artisanat et des Métiers, porte-parole du gouvernement par intérim, et de l’Énergie et du Pétrole, M. Mohamed Ould Khaled.
Dans son mot introductif, le porte-parole par intérim du gouvernement a indiqué que le conseil, a examiné et approuvé, plusieurs projets de lois, de décrets et des communications dont ceux relatifs à la ratification du contrat financement entre la Mauritanie et la Banque Européenne d’Investissement pour le financement d’une ligne de haute tension entre Nouakchott et Néma, une convention cadre entre la Mauritanie et la Banque Islamique de Développement pour le financement de l’extension du centre national de cardiologie ainsi que les obligations des sociétés minières en matière de mix énergétique. Il a ensuite invité son homologue à apporter davantage de précisions.
A son tour, le ministre de l’Énergie et du Pétrole a déclaré que l’accord de financement entre la Mauritanie et la Banque Européenne d’Investissement (BEI), s’inscrit dans le cadre de la mobilisation de ressources pour la mise en place d’une ligne d’électricité de haute tension entre Nouakchott et Néma. Selon le ministre, la BEI contribution à hauteur de 90 millions d’euros, avec une subvention de 33 820 000 euros de l’Union Européenne.
Le ministre a signalé par ailleurs que le corridor nécessite une enveloppe globale s’élevant à plus de 800 millions d’euros. La Banque Africaine de Développement (BAD) a contribué à hauteur de 247 millions d’euros, l’Agence Française de Développement a ajouté 64 millions d’euros tandis que la Banque Mondiale a mis 113 millions d’euros sur la table.
Le ministre a en outre relevé qu’il est prévu la construction d’une centrale électrique à Aleg, reliant la ligne électrique entre Nouakchott et la capitale du Brakna. D’après lui, ces projets d’envergure visent à renforcer l’accès à l’énergie et continuer à améliorer le mix énergétique du pays.
Concernant la convention de crédit signée entre la Mauritanie et la Banque Islamique de Développement, destinés au financement de l’extension du centre nationale de cardiologie, ils consistent en deux prêts. Le premier s’élève à 18 millions d’euros, et sera essentiellement consacré aux infrastructures du centre, dont la construction d’un bâtiment de 3 étages. Quant au second prêt qui atteint 180 000 euros, il permettra de renforcer l’équipement et l’amélioration du plateau technique afin de réduire la mortalité, les évacuations et l’augmentation du nombre de lits passant de 126 à 206.
En outre, le ministre est revenu sur le projet de décret fixant les obligations des sociétés minières en matière de composition du mix énergétique. Il a rappelé que la Mauritanie a un programme ambitieux sur les énergies renouvelable et auquel lesdites sociétés doivent davantage contribuer. Dans ce sens, le texte enjoint les sociétés minières à augmenter progressivement la part de l’énergie renouvelable dans leur mix énergétique. Et cela, à raison de 5% par an, au minimum, jusqu’en 2030.
Le ministre a précisé qu’un comité de suivi est mis en place pour effectuer le contrôle de la mise en œuvre de ces mesures. Pour ceux qui seront en dessous du taux fixé, il leur sera demandé une compensation qui sera utilisée pour soutenir l’électrification en milieu rural.
De son côté, le porte-parole par intérim du gouvernement, a déclaré que les enseignements des centres de formation technique et professionnelle sont la pierre angulaire de la stratégie nationale mise en œuvre par le gouvernement. Selon lui, aucun effort n’est ménagé pour que les enseignants du secteur aient les mêmes avantages que leurs confrères de l’éducation nationale, voire de l’enseignement supérieur.








